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Gabon: les transporteurs, ces grands gagnants de la crise sanitaire

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Depuis l’avènement du coronavirus le 12 mars 2020 au Gabon et l’érection des mesures dites restrictives prises par le gouvernement pour freiner la propagation de la pandémie, les chauffeurs de taxis, clandos et autres moyens de transport de personnes à usage commercial se taillent la part du lion. Une pratique qui perdure au nez et à la barbe de Brice Paillat, ministre en charge des Transports et au grand dam des populations dont le pouvoir d’achat a pourtant considérablement chuté.  

Si la Covid-19 a mis à mort de nombreux secteurs d’activités tels que les commerces de boissons, l’hôtellerie, la restauration etc., les commerçants qui excellent dans le transport des personnes, notamment les taximen, les clandomen et autres transporteurs terrestres faisant la liaison avec l’intérieur du pays ne sont pas véritablement affectés par la crise sanitaire. Malgré leurs plaintes, ces derniers profitent bien des mesures restrictives de riposte contre le coronavirus puisque, de façon générale, la limite de places et le couvre-feu leur a permis de doubler, voire de tripler les tarifs. 

Des trajets tels que Awendjé-Saint Georges qui étaient à 200 FCFA sont désormais à 300 FCFA voire 400 FCFA selon l’humeur du transporteur, l’axe Charbonnages-Delta postal le tarif minimum est désormais fixé à 1000 FCFA contre 500 FCFA, voire 300 FCFA avant l’arrivée de la Covid-19. Les populations paient le prix fort depuis que les transporteurs ont opté pour l’augmentation de leurs tarifs, en réponse à la décision du gouvernement de réduire le nombre de places à bord des taxis, clandos et autres moyens de transport terrestre ainsi que la mise en place d’un couvre-feu de 18 heures à 05 heures. 

Si certains ont ajouté 100 francs CFA sur le tarif initial, d’autres l’ont carrément doublé, voire quintuplé en allant jusqu’à imposer désormais leurs tarifs en ce qui concerne certaines distances afin de rentabiliser le trajet. Lorsque 18h approche, heure du couvre-feu, les transporteurs deviennent pour ainsi dire des « profito-situationnistes ». Ces derniers triplent ou saucissonnent les trajets au grand dam des passagers.

Ce comportement qui consiste à augmenter les tarifs des trajets en taxi, en clando ou encore en moyen de transport ralliant les différentes autres villes du Gabon, devrait interpeller le gouvernement, notamment le ministre du Transport, Brice Paillat afin qu’il prenne des mesures visant à mettre un terme à cette pratique. Surtout que le président national des transporteurs reconnaît lui-même qu’il est du ressort du pouvoir exécutif de fixer et de contrôler les prix des transports. « Ce n’est pas nous qui augmentons les prix, c’est l’État qui fixe les prix. C’est ça la règle, parce que nous sommes dans un état de droit », avait-il précisé à l’occasion d’une sortie de presse le mercredi 11 novembre 2020.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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