Gabon: les tenanciers de bars et discothèques toujours dans l’attente de l’aide promise par l’Etat
Les tenanciers de bars et discothèques réunis autour d’un collectif ont, dans un courrier adressé au Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, ce lundi 8 février, exhorté le gouvernement à rendre effective l’aide financière de l’Etat promise il y a trois mois. Un accompagnement qui leur permettrait de faire face à l’impasse dans laquelle ils se retrouvent depuis la fermeture de leurs structures il y a près d’un an.
En effet, malgré la mise en place d’un guichet spécial au sein de la direction des petites et moyennes entreprises pour la collecte et le traitement des dossiers des potentiels bénéficiaires de l’aide de l’Etat promise aux tenanciers de bars, discothèques et snack, forcés de fermer depuis le 13 mars 2020, les 197 opérateurs retenus lors du recensement continuent de brouiller du noir. au lendemain de l’apparition des premiers cas testés positifs à la Covid-19.
Pour cause, alors que prenant la parole lors de la conférence de presse du gouvernement sur la situation épidémiologique du Gabon le 23 janvier 2021, le ministre du Commerce et des Petites et moyennes entreprises, Hugues Patrick Mbadinga Madiya, rassurait l’opinion sur le paiement effectif, « dans les prochains jours » de cette aide, la réalité est tout autre. En effet, aucune rencontre, aucune procédure, aucune discussion sur les modalités et montants de paiement n’a été engagée. Selon le Collectif des tenanciers de bars, bistrots et discothèques, ce silence de la part du gouvernement « s’apparente à une forme de dikta ».
« Madame le Premier ministre, si nos structures n’avaient pas depuis bientôt 1 an été fermées, nous n’aurions pas eu recours au gouvernement, car elles nous permettaient de vivre décemment tout en nous acquittant de nos engagements régaliens vis-à-vis de l’Etat. », a-t-on pu lire dans ce courrier signé par le coordinateur dudit collectif Joel Mapangou Mapangou parvenu à la Gabon Media Time.
Face à cette situation qui met à mal des pères et mères de famille, le collectif qui déplore « un préjudice causé à autrui », a invité la cheffe du gouvernement Rose Christiane Ossouka Raponda, à mettre un terme à cette situation qui met en péril la vie de nombreux compatriotes.