Gabon: les populations de Santa Clara disent non à la construction d’une morgue
Déjà confrontées à d’énormes difficultés d’ordres variés, les populations du Cap Santa Clara dans la juvénile commune d’Akanda continuent de se montrer hostiles au projet d’érection d’une morgue dans leur quartier. Selon plusieurs riverains interrogés par notre confrère L’Union, l’implantation d’une telle structure aura forcément des impacts néfastes pour leur santé car les eaux de traitement seront déversées dans leurs sources.
À pied ou à bord d’un véhicule, il est perceptible en bordure de route des pancartes contenant des messages à l’endroit des pouvoirs publics à l’initiative de ce projet de construction d’une morgue au cap Santa Clara. « La population dit non à la morgue ici », est-il indiqué sur ces panneaux. Preuve que cette initiative gouvernementale n’aura pas été soumise à l’appréciation des populations résidentes qui ne décolèrent pas.
À ce propos, Damaïque Atangui-Odounga a, au nom des populations, plaidé pour que l’exécutif fasse marche arrière dans l’intérêt général. « À défaut de disposer d’eau potable, nous vivons avec celles des sources. S’il y a donc une unité de conservation des corps ici, elle va déverser forcément l’eau des cadavres dans nos rivières. Conséquence, notre environnement sanitaire sera inéluctablement pollué », a-t-il déploré.
Par ailleurs, les populations invitent le gouvernement à se trouver une autre zone non exploitée si tant est qu’il tient à implanter une morgue dans leur commune. « Akanda est une grande commune, le concepteur de cette idée inappropriée, à notre entendement, peut aller implanter sa structure dans d’autres quartiers », ont-ils lancé. Notons qu’au quartier Bel-Air dans le 1er arrondissement de Libreville, les autorités publiques s’étaient heurtées au refus des riverains à accueillir une maison de pompes funèbres dans leur quartier.