Gabon : les parents des étudiants au Maroc dénoncent une situation de précarité insoutenable
La colère gronde parmi les parents des étudiants gabonais boursiers au Maroc. Confrontés à l’absence de paiement des allocations d’études depuis plus de six mois, ces derniers alertent les autorités gabonaises sur la situation alarmante de leurs enfants, livrés à eux-mêmes dans un pays étranger. Cette crise met en lumière les défaillances chroniques de l’Agence nationale des Bourses du Gabon (ANBG) et suscite des interrogations sur l’engagement des autorités à améliorer les conditions de vie des jeunes Gabonais à l’étranger.
Un cri de détresse lancé depuis Libreville. Réunis en collectif, les parents ont exprimé leur exaspération à travers une vidéo relayée sur les réseaux sociaux. « L’État gabonais a envoyé nos enfants au Maroc, et ça fait 5 mois qu’ils n’ont pas reçu de bourses pour certains, et 6 mois pour d’autres. Nous sommes des parents révoltés. Payez la bourse à nos enfants, payez leur scolarité ! », a déclaré leur porte-parole, visiblement à bout de patience.
Ces parents, inquiets pour la survie de leurs enfants en terre étrangère, dénoncent une situation qu’ils jugent intolérable. « Les étudiants gabonais boursiers au Maroc vont devenir des mendiants et manger dans les poubelles. Autorités, voulez-vous faire de nos filles des prostituées ? De nos garçons des voleurs et braqueurs au Maroc ? », s’est insurgée la même porte-parole, appelant à une réaction immédiate des autorités.
Une ANBG en crise de gestion
Depuis l’arrivée du Pr Ruphin Ndjambou à sa tête, l’ANBG est pointée du doigt pour ses retards chroniques de paiement, une communication défaillante et des dysfonctionnements multiples. Cette situation, qui touche aussi les étudiants boursiers aux États-Unis, en Russie, en Tunisie et en France, a conduit à des menaces d’expulsion dans plusieurs établissements.
Une promesse de dignité mise à mal. La crise des bourses met en contradiction les promesses faites par le régime de transition de restaurer la dignité des Gabonais. Alors que ces étudiants représentent l’avenir du pays, leur abandon est perçu comme une atteinte à leur avenir et à celui du Gabon. Espérons que les autorités répondront rapidement à ce cri d’alarme, en honorant les engagements financiers et en garantissant des conditions de vie décentes aux étudiants gabonais à l’étranger.
GMT TV