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Gabon : les mauvaises conditions d’apprentissage, un facteur de décrochage scolaire

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L’école gabonaise fait face à de multiples défis qui compromettent la qualité de l’apprentissage. Insécurité dans les établissements, manque criant d’enseignants, absence de sanitaires, effectifs pléthoriques et structures vétustes. Ces conditions déplorables, souvent négligées, participent pourtant grandement au décrochage scolaire dans le pays. 

Malgré la suppression des frais de scolarité par les autorités de la Transition et la mise en place de manuels scolaires gabonais, l’école gabonaise peine à atteindre ses objectifs. Selon le dernier rapport des Nations Unies (ONU), 36 % des jeunes Gabonais âgés de 11 à 17 ans étaient en situation de décrochage scolaire en 2023  quand 2% des enfants dont l’âge varie entre 8 et 10 ans étaient déscolarisés la même année. Cette tendance inquiétante soulève de nombreuses questions, notamment sur l’efficacité des réformes mises en place.

L’urgence de l’amélioration des conditions d’apprentissage

Le décrochage scolaire, dans un pays où l’école est pourtant obligatoire jusqu’à 16 ans, s’explique en partie par les conditions d’apprentissage inadéquates. L’insécurité, qu’elle soit liée à l’absence de surveillance, à la dégradation des infrastructures ou à la violence de certains élèves, joue un rôle dissuasif pour d’autres apprenants. Comment motiver les élèves à rejoindre chaque matin un environnement qui ne leur offre pas de sécurité ? La peur de se retrouver dans un lieu où, au-delà des efforts cognitifs qu’exige l’apprentissage, ils doivent se protéger ou se méfier des dangers environnants constitue un obstacle à leur désir d’apprendre.

D’un autre côté, le manque d’enseignants dans plusieurs établissements entraîne une surcharge des classes. Des effectifs pléthoriques qui ne permettent pas le suivi individuel, essentiel à la réussite scolaire. Toute chose qui conduit à la hausse du taux de redoublement.  Pis, l’absence de sanitaires fonctionnels dans certaines écoles aggrave les conditions de vie des élèves. Les infirmeries ne le sont que de nom, l’eau est une denrée rare voire inexistante toute chose qui rend l’environnement éducatif peu propice à l’apprentissage. 

Comment se concentrer lorsque les conditions de vie élémentaires ne sont pas remplies ? Cette situation appelle à une réforme structurelle et une meilleure gestion des infrastructures scolaires, afin de créer un cadre plus sûr et adapté aux besoins des élèves. Il devient urgent de prendre en compte ces réalités pour enrayer le décrochage et garantir à chaque enfant gabonais une éducation de qualité.

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