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Gabon : les femmes en minorité dans le bureau du Dialogue national

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A 10 jours de l’ouverture des travaux du Dialogue national, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a décliné la liste des membres du bureau, à la faveur d’un communiqué rendu public ce 22 mars 2024. Lequel bureau est largement dominé par les religieux, avec une sous représentation des femmes. 

La représentativité des femmes au sein des organes décisionnels constitue l’angle mort de la gouvernance du CTRI. Si de nombreuses demandes tendant à une plus grande représentativité de la jante féminine au Dialogue national ont été formulées, les premiers signaux donnés à la suite de la composition du bureau desdites assises ne sont guère rassurants et pour cause, seulement 8 femmes sont représentées, sur un effectif de 28 membres.

Seulement ⅓ des femmes au sein du bureau du Dialogue national 

Si les membres du bureau du Dialogue national ont été choisis sur des critères corporatifs, la faible représentation des femmes mérite tout de même d’être soulignée. En effet, en dépit d’une présence de personnalités importantes telles que le ministre en charge de la Réforme des institutions, Murielle Minkoue Mintsa, en qualité de rapporteur général, ou encore le général Brigitte Onkanowa, représentant du CTRI, cela n’occulte en rien le fait que les femmes ne représentent que ⅓ du bureau. Lequel est dominé par les représentants des confessions religieuses. 

Toutefois, les autorités ont pris le soin de garantir une certaine inclusivité en intégrant les différentes forces vives de la nation. Ainsi, les jeunes y sont représentés, mais aussi les acteurs politiques avec notamment la présence de Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, la société civile, avec une présence remarquée du Copil Citoyen. Mais nous pouvons également noter la présence d’un représentant des traditionalistes en la personne de Benga Bengone, désignée 4ème Vice-présidente du Bureau. 
Notons que depuis le début de la Transition, la parité n’est pas l’apanage du CTRI. En effet, que ce soit au sein du gouvernement, ou même au sein de nombreuses délégations spéciales, les femmes sont en minorité.

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