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Gabon : les étudiants du cycle BTS de l’INSG malmenés par l’administration

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Depuis la prise de pouvoir du Comité pour la transition et restauration des institutions (CTRI) le 30 août dernier, le Gabon se remet peu à peu sur les rails et ce conformément à la vision du Chef de l’Etat Brice Clotaire Oligui Nguema. Pourtant du côté de l’Institut national des sciences de gestion, la restauration semble très loin d’être effective. En effet, les étudiants du cycle de Brevet d’études supérieures (BTS) pour l’année universitaire 2024 déplorent la délocalisation de l’INSG et le manque d’organisation des responsables de l’établissement.

Il est connu que depuis des années déjà, l’Institut national des sciences de gestion (INSG) n’est plus que l’ombre de lui-même, au regard des nombreuses dénonciations des anciens étudiants. Avec l’arrivée du CTRI, qui déploie tous les moyens nécessaires pour relever le secteur de l’éducation et de la formation professionnelle, bon nombre de compatriotes espéraient que cette situation change, pourtant rien n’est fait. C’est fort de cela que les étudiants inscrits au cycle BTS ont tenu a dénoncé le calvaire qui les accable et qui serait semble t-il favoriser par la directrice de l’Institut des sciences de gestion. « Depuis le début des cours en janvier, mais nous faisons face à un manque de professeurs, nous avons du mal à terminer avec les évaluations du 1er semestre, c’est pénible pour nous » a confié une étudiante. 

Que se passe-t-il à l’Institut de gestion ?

Alors que d’autres établissements d’enseignement supérieur accueillent et dispensent les cours en bonne et due forme à leurs étudiants, à l’INSG c’est le parcours du combattant pour les apprenants. « Depuis le mois de mai on nous a transférés à l’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO) , on commence les cours à 8h et on termine à 20h30. Certains étudiants se font voler aux alentours de cette école. Les profs programment des devoirs sans informer 1 semaine avant  comme le veut le règlement intérieur et la directrice de notre école tolère celà » a fustigé un autre apprenant. De tes agissements sont-ils à l’image de la vision des nouvelles autorités ? Comment comprendre qu’un établissement d’enseignement supérieur soit délocalisé en pleine année scolaire ? 

Entre le mépris de la première responsable de l’INSG qui aurait confié à ces derniers que l’école se porte mal et qu’il n’avait pas d’autres choix que de subir cet enfer. À cela s’ajoute le manque de solidarité des anciens qui auraient donné comme conseil à ces étudiants de BTS « d’avoir le moral bandé car ça ne va pas changer. C’est comme ça ici et que ce n’est pas nous qui allons arranger les choses ». De tels propos traduisent la mort clinique dans laquelle se trouve cet institut qui pourtant a formé des hauts cadres de ce pays. Les nouveaux bacheliers qui aspirent accéder à cette école devront-ils subir à leur tour ces horreurs ? 

La restauration des institutions indique que l’ordre devrait revenir où il n’y en avait pas. À l’Institut de gestion, les responsables semblent ne pas s’en soucier. L’accès à l’éducation est très problématique dans notre pays, ces étudiants ne souhaitent qu’une chose suivre des cours dans de meilleures conditions. Il est plus qu’urgent que le gouvernement de transition se penche sur le cas de l’INSG car trop de plaintes reviennent sans cesse. « On n’arrive même pas à mieux se concentrer . Plus de 20 étudiants dans ma classe ont changé d’école vers mars à cause de ça. C’est décevant ce genre d’organisation venant d’une grande école ». Des déclarations qui devraient interpeller les plus hautes autorités de la transition en tête desquelles le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema.

Geneviève Dewuno Edou

Diplômée en journalisme,je suis chargée des rubriques Santé en plus d’être l’une des voix derrière de nombreux reportages de GMTtv. L'écriture, la pose de voix, la présentation du Journal télévisé sont les principales tâches que j’exécute et pour lesquelles je mets mes capacités au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time.

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