Gabon: les épargnants de Postebank dispersés comme des malpropres par la police
N’étant toujours pas entrés en possession de leur dû, les épargnants de la PosteBank ont décidé de durcir le ton en organisant un sit-in le vendredi 20 août dernier devant la Primature. Un mouvement pour lequel des Forces de police nationale ont eu recours à du gaz lacrymogène pour les disperser. Une situation que n’a pas manqué de fustiger le leader du collectif des plaignants, Érick Ostésté auprès de notre confrère L’Aube.
Après des années sans percevoir leur dû, le collectif des épargnants de la Poste Bank a une fois de plus voulu interpeller les autorités gouvernementales et notamment le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda. Ainsi, un mouvement d’humeur avait été organisé simultanément devant la primature mais également devant les gouvernorats de l’intérieur du pays, obligeant les forces de l’ordre à intervenir en utilisant du gaz lacrymogène.
Une opération mal perçue par les Érick Ostésté, leader des épargnants de PostBank estimant que le recours à une telle méthode n’était pas nécessaire. « Nous sommes venus ici pour réclamer notre argent. Le collectif a écrit à la présidence de la République, à la Primature, et au reste des institutions de la République. Mais à notre plus grande surprise, nous constatons le déploiement d’un dispositif policier lourdement armé, composé d’hommes encagoulés (…) Comment un gouvernement peut-il toujours répondre par la force et les intimidations aux revendications légitimes des populations ? » s’est-il offusqué auprès de notre confrère L’Aube.
Pour ces épargnants désabusés qui attendent depuis près de 8 ans, la situation devient insoutenable. D’autant plus que malgré les nombreuses promesses faites par les autorités, les démarches entreprises pour obtenir le remboursement de leur dû qui semblaient en bonne voie demeurent en statut quo et ce, depuis plusieurs années. Une situation pour laquelle avait été interpellé le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda en août 2020 et pour laquelle la cheffe du gouvernement ne semble toujours pas se soucier, renvoyant ainsi ses compatriotes à leur triste sort.