Gabon: les aérodromes de l’intérieur du pays à l’abandon sous le regard de Brice Paillat
Zones de ralliement entre différentes villes par voie aérienne, les aérodromes de l’intérieur du pays sont aujourd’hui dans un état de vétusté avancé. Une situation déplorable dont ne semblent pas se préoccuper les autorités gouvernementales malgré de nombreuses interpellations des populations surtout à l’heure où le transport par voie terrestre devient un parcours du combattant du fait du mauvais état du réseau routier.
Si l’aéroport international Léon Mba demeure la référence nationale en termes de prestations de services et vols aériens, avec pour preuve l’obtention du certificat de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) en mai dernier, dans le reste du pays c’est tout le contraire. En effet, les aérodromes de l’intérieur du Gabon ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes.
Bâtiments vétustes, absence de matériels essentiels à la bonne maintenance des structures. Tel est le quotidien de ces zones de ralliement inter-provinciales. Il faut dire qu’après avoir connu une cure de jouvence en 2017 à la veille de la Coupe d’Afrique des Nations, la rénovation des aérodromes ne semble pas être dans les plans du gouvernement d’Ossouka Raponda.
Pire, face au délaissement dont font l’objet ces infrastructures, les populations riveraines dans plusieurs d’entre elles ont décidé de s’y installer sans tenir compte des contraintes sécuritaires. Selon une source proche du ministère des Transports, de nombreux particuliers disposeraient même de titre foncier dans les zones aéroportuaire. Une situation pour laquelle sont attendues les autorités gabonaises en tête desquelles le ministre des transports, Brice Paillat afin que la situation soit prise à bras le corps et qu’une vaste opération de rénovation de ces aérodromes soit lancée.