Gabon : le Sypeg traîné en justice pour dénonciation calomnieuse par SABA BTP
Si le changement de régime opéré par les Forces armées gabonaises (FAG) le 30 août 2023 a permis de libérer la parole dans la société, plusieurs actes de délation et de diffamation sont désormais légion. La preuve avec le Syndicat des personnels du secteur eau et électricité (Sypeg) qui dans une vidéo diffusée sur la page Facebook a tenu des accusations de supposée surfacturation à l’encontre de la Société africaine du bâtiment (SABA BTP) sans aucune preuve apparente. Des agissements qui ont conduit cette entreprise à déposer une plainte pour dénonciation calomnieuse.
Inscrit dans les registres de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) depuis un peu plus de 6 ans, cette entreprise a depuis lors accès à la souscription et à la soumission d’appels d’offres lancés par la société en charge de la production, de l’acheminement et la commercialisation de l’eau et de l’électricité au Gabon. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’elle a effectué plusieurs travaux dans le cadre de partenariat.
La preuve avec sa mobilisation pour, entre autres, la sécurisation en avril 2018 de la conduite DN1200 à Nkok, la protection d’une conduite à Akourna, la réhabilitation des logements à Tchimbélé ou encore la construction d’un mur de soutènement pour la protection d’un poste à Ntoum. Ainsi, si SABA BTP a toujours fait preuve de diligence dans l’accomplissement de son engagement contractuel, elle s’est très souvent heurtée au retard flagrant de paiement accusé par la SEEG fragilisant ainsi son fonctionnement alors que les travaux sont effectivement livrés.
Des chiffres accusateurs contre SABA BTP sortis de nulle part
C’est semble-t-il tenant compte de ce contrat pourtant parfaitement légal et prétextant le rapport des 60 jours de la Task-Force que les responsables du Syndicat des personnels du secteur eau et électricité ont délibérément porté des accusations contre cette entreprise. Sans sourcer les chiffres avancés dans leur vidéo, cette organisation syndicale évoque « 16 millions en 2020, 309 millions en 2022 et 145 millions en 2023 » supposément perçus par SABA BTP.
Des dénonciations jugées calomnieuses, puisqu’aucune preuve matérielle ne vient étayer ces propos. Pis, selon une source proche de la Direction générale de la SEEG, « cette entreprise n’a jamais eu de contrat avec les montants avancés et que la SEEG est bel et bien débitrice auprès d’elle ». C’est donc face à ces agissements qui portent atteinte à l’intégrité morale de SABA BTP, qu’elle aurait décidé de porter plainte contre le Sypeg afin que les commanditaires de cet acte de sabordage d’une entreprise gabonaise soient rattrapés. Dans la foulée, l’entreprise aurait saisi la direction générale de la SEEG afin qu’elle s’explique sur ce dossier qui pourrait être perçu comme un complot ourdi contre SABA BTP.