Gabon: le Synapef dénonce le mépris du gouvernement Ossouka Raponda
8 mois après avoir suspendu leur mouvement de grève suite à la signature d’un protocole d’accord avec la tutelle visant à faire bouger les lignes, le Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef) a décidé de battre à nouveau le bitume. Selon Didier Atome Bibang, président dudit syndicat, cette situation serait tout simplement due à « l’amateurisme » du Pr. Lee White et du gouvernement de Rose Christiane Ossouka Raponda qui foulent aux pieds les instructions d’Ali Bongo Ondimba.
Alors que le chef de l’État Ali Bongo Ondimba prône le dialogue social au sein de l’administration publique, il semble malheureusement que cette notion ne soit pas encore intégrée par tous ses collaborateurs. En l’occurrence, les membres du gouvernement en tête desquels le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda qui a choisi de se faire « la sourde oreille » face aux cris des agents publics qui subissent la loi du plus fort. Dernier exemple en date, l’inconsidération du Pr. Lee White à l’endroit des partenaires sociaux du ministère des Eaux et Forêts.
C’est ce qu’a récemment révélé le président du Synapef. En effet, dans un entretien accordé à notre confrère L’aube, Didier Atome Bibang annonce la reprise imminente et illimitée du mouvement de grève suspendu en septembre 2020 après accord entre les parties. « Les agents sont laissés pour comptes », a-t-il fait constater. Avant de poursuivre en indiquant que « 8 mois plus tard, nous remarquons que le protocole d’accord n’a pas été respecté. […] Lorsque nous nous asseyons pour regarder ensemble ce qui ne va pas, le ministre lui-même décide de quitter la table de négociations, en claquant la porte », a-t-il déploré.
Une attitude qui, à elle seule, permet de se rendre compte du mépris du membre du gouvernement envers ses pères et mères de famille qui ne réclament que leur dû. Seulement, il semble que ce soit tout le gouvernement qui aurait décidé d’ignorer les problèmes soulevés par le Synapef. Pour preuve, convié à une table ronde déroulée le lundi 17 mai dernier, les agents dudit syndicat ont purement et simplement été exclus des pourparlers auxquels prenaient part les ministres du Budget, du Commerce et celui des Travaux publics. Causant davantage l’ire des plaignants. « Dans tous les cas, notre mouvement de grève continue jusqu’à satisfaction de nos revendications », a-t-il conclu. À bon entendeur.