Gabon : Le SENA plaide pour l’application de la prime d’éloignement destinée aux enseignants

Le vendredi 16 mai dernier, le Syndicat de l’Éducation Nationale (SENA) a organisé un point de presse à Libreville, où il a mis en avant une série de propositions visant à améliorer les conditions de travail des enseignants et à renforcer la qualité du système éducatif gabonais. Au nombre de celle-ci la mise en place d’une prime d’éloignement qui pourrait permettre d’améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants affectés à l’intérieur du pays.
Au cours de ce point de presse, Magloire Memiaga, le secrétaire général par intérim du SENA, a insisté sur l’urgence d’une régularisation des situations administratives et financières des enseignants. Selon lui, cette mesure est cruciale pour restaurer la confiance des acteurs du secteur éducatif. Il a souligné qu’il s’agit d’une « condition incontournable d’un engagement durable et d’un mieux-être éducatif généralisé ».
Des mesures incitatives pour ameliorer les conditions de travail des enseignants
Le syndicat a également appelé le gouvernement à respecter ses engagements, notamment à travers l’exécution rapide de la prime d’éloignement promise en mars dernier, l’intégration des enseignants des établissements confessionnels dans la Fonction publique, ainsi que la régularisation des arriérés de paiements liés aux vacations effectuées par les enseignants.
De surcroît, le SENA a plaidé pour une révision des accords entre l’État et les établissements confessionnels et privés, afin d’instaurer des normes équitables pour tous les acteurs du secteur éducatif. Il appelle également à une dépolitisation et à une régionalisation des postes à responsabilité, en vue d’assurer la compétence et l’excellence sur la base du mérite.
Face à des défis persistants tels que la surcharge des classes, l’insuffisance des infrastructures et des outils pédagogiques, un taux d’échec scolaire alarmant, ainsi que des disparités entre les zones urbaines et rurales, le syndicat dénonce l’obsolescence des programmes d’enseignement et la montée des violences en milieu scolaire. Pour répondre à ces préoccupations, le SENA propose la création d’une Direction générale du Climat scolaire, du Bien-être Éducatif et de la Prévention de la Violence, qui pourrait constituer le socle d’une stratégie concertée et efficace pour lutter contre ces problématiques.
Cet appel à l’action s’inscrit dans une volonté manifeste d’améliorer le paysage éducatif du Gabon, en mettant l’accent sur la nécessité d’un dialogue constructif entre les autorités et les acteurs de l’éducation.
GMT TV