Gabon: le piteux état de la route prive les populations du Cap Estérias de Trans’Akanda
Au moment où on rentre inexorablement dans la saison des pluies, les populations gabonaises commencent à réfléchir sur le calvaire qu’elles devront une fois encore subir, notamment en matière de déplacement. C’est le cas des personnes vivant au Cap Estérias, où la dégradation de la route a poussé les agents de la société de transport Trans’Akanda à ne plus y aller, laissant ainsi les riverains de cette zone dans le désarroi.
Si la gratuité des bus de la société Trans’Akanda permettant aux populations de rallier différentes communes est toujours d’actualité, la route du Cap-Estérias est un véritable parcours du combattant pour les usagers. L’état de dégradation du tronçon routier rend impossible l’acheminement des riverains jusqu’à destination finale qui sont désormais déposés à 500 mètres du quartier Premier-Campement, car, c’est là que débutent les crevasses.
Pourtant la sonnette d’alarme avait déjà été tirée à l’endroit des autorités administratives de cette localité et au vu de la non-réactivité, ce sont les populations qui paient le prix fort. « La route est chaotique, avant d’arriver au premier-campement, elle est déjà dans un état de délabrement très avancée » déclare l’un des riverains dudit quartier. L’entreprise de transport a quant à elle donné les raisons qui l’ont poussée à prendre une telle décision. « Depuis 9 mois, on se bat pour arriver au Cap-Estérias, là-bas, aussi la route est en piteux état. Sur cette route, on casse un bus toutes les deux semaines » a indiqué un des employés de Trans’Akanda.
La société, qui ne compte qu’une dizaine de bus, hésite aujourd’hui à poursuivre son service sur cette voie au risque de tout perdre. Cette décision, si elle était appliquée, aurait de lourdes conséquences sur les ménages notamment le prix du transport. Les riverains seront contraints de débourser 1500 voire 2000 fcfa pour les transports à usage clando, alors qu’avec Trans’Akanda, le coût du transport est à 200 fcfa en temps normal et gratuit depuis l’avènement du coronavirus dans notre pays.