Gabon: le milieu du tennis éclaboussé par des cas d’abus sexuel
Alors que la tempête dans le football liée au scandale sexuel baptisée « Capellogate » n’a pas fini de livrer son épilogue, des nouvelles révélations affectant d’autres disciplines sportives viennent d’être faites. En effet,le journaliste d’investigation français Romain Molina a indiqué que Jean Komi Vivon et Dandhy Poaty, tous deux encadreurs dans le monde du Tennis, seraient des « pédocriminels patentés depuis 20 ans ».
Les abus sexuels sur mineurs au Gabon ne se limitent pas qu’au Football. C’est la principale information que vient de donner le journaliste d’investigation indépendant Romain Molina qui a confié à Gabon Media Time que « Jean Komi Vivon et Dandhy Poaty sont accusés d’abus sexuel et chantage sexuel sur mineurs depuis les années 2000. Le premier aurait abusé de jeunes garçons, le second de fillettes ». Des fortes accusations dont il précise en avoir la preuve matérielle.
Si ces deux individus semblent méconnus du grand public, il n’en serait pas le cas dans le monde de la petite balle jaune dans notre pays. En effet, Jean Komi Vivon, sujet d’origine togolaise, ne serait nul autre que le gérant du très fréquenté Club Saoti. Ancien agent de l’hôtel Intercontinental, ancien Radisson, le mis en cause s’y serait fait connaître notamment auprès des jeunes aspirant à une carrière internationale dans le Tennis qui venait s’exercer dans les 3 courts que comprenait ce complexe hôtelier.
« Je l’ai connu là-bas, il était très gentil avec moi. Il m’entraînait, croyait en moi, et m’a permis d’avoir de nouvelles chaussures. Je voyais un bel avenir avec lui, il m’a fait rêver. Ce n’est qu’après que je me suis rendu compte qu’il voulait profiter de moi… », aurait indiqué un ancien tennisman considéré comme un futur crack. En somme, Jean Komi Vivon appâtait les jeunes en vendant l’image d’être une passerelle sûre vers le succès. Au final, les rapports professionnels devenaient vite sexuels.
Dans un témoignage choquant qui aurait été fait à Romain Molina, une victime s’ouvre. « Il m’a dit que je devais rembourser son investissement. Que tout ce qu’il faisait pour moi n’était pas gratuit. Je devais donc m’accoupler avec lui. Il me trouvait mignon, me disait que j’avais une belle bouche. J’avais 14 ans, je ne comprenais pas pourquoi mon coach voulait m’embrasser », a-t-elle déclaré.
Quant à Dandhy Poaty, il serait adepte de ce qu’il aurait fini par identifier « la chair fraîche ». Du haut de son parcours dans le domaine hautement appréciable, ce dernier se serait érigé en passe-droit vers les sommets. De Club Wongo Sport à Village Tennis Club en passant par les Lycées et collèges, Dandhy Poaty aurait violé plusieurs de ses élèves. « Entraîner les gamines, c’était une manière de les approcher pour assouvir ses fantasmes. J’étais terrorisée par ce monsieur, terrorisée. Il me faisait peur, il a essayé de m’enfiler un jour, j’ai hurlé. J’ai hurlé, il a arrêté. Je ne sais pas ce qu’il se serait passé. », aurait confié une joueuse reconvertie.
Des plaintes auraient été déposées sur la table de la Fédération gabonaise de tennis (FEGATEN) par plusieurs familles après dénonciations de leurs enfants. Seulement, aucune suite n’aurait jusqu’à ce jour été donnée. Pourtant le patron local du Tennis, Samuel Minko est fermement convaincu qu’il ne s’agirait que d’un mauvais vent qui veut jetter l’opprobre sur toutes les disciplines sportives et ce, sans cause. Une défense légitime de la part de celui qui pourrait être le principal responsable au cas où ces révélations venaient à être avérées. Notons qu’une enquête sur les abus sexuels dans le monde du sport avait été diligentée par le parquet de la République sur instruction du chef de l’État. Nous y reviendrons !