Gabon : le gouvernement va réquisitionner les hôtels acquis de manière frauduleuse
Le Comité pour la Transition et la restauration des institutions, et avec lui, le gouvernement de la transition, sont résolument engagés dans un processus de restitution du patrimoine hôtelier de l’Etat spolié par des particuliers. C’est à nouveau ce qui ressort du Conseil des ministres du 25 juin 2024, au cours duquel, le Conseil a approuvé la réquisition au profit de l’Etat des Hôtels acquis de manière frauduleuse.
C’est une démarche qui s’inscrit parallèlement aux procédures judiciaires engagées au dernier trimestre de l’année dernière par le ministère du tourisme contre certains compatriotes qui auraient acquis de manière frauduleuse certains édifices hôteliers appartenant à l’Etat. En effet, cette réquisition vise à assurer un fonctionnement optimal de ces structures et de leur personnel, en attendant que la justice se prononce de manière définitive.
Des réquisitions pour faire prévaloir l’intérêt général
C’est entre autres raisons, celle avancée dans le communiqué final du Conseil des ministres. « Devant la longueur des procédures judiciaires en cours, qui entravent l’action du ministère d’une part, et portent préjudice aux salariés de ces établissements d’autre part ; et dans le cadre de la restauration des institutions et de la préservation du patrimoine privé de l’État, le Conseil, au nom de l’intérêt général, a marqué son accord pour la réquisition au profit de l’État de tous les hôtels ou biens identifiés comme ayant été acquis de manière frauduleuse », précise-t-il.
Il faut dire qu’à la suite des visites inopinées effectuées les 24 octobre et 23 novembre 2023 dans certaines structures hôtelières de la capitale, le ministre du Tourisme, Pascal Ogowe Siffon avait révélé des irrégularités dans l’acquisition par certains compatriotes de structures appartenant à l’Etat. Il s’agit notamment de l’hôtel Onomo, du Ré-Ndama, de l’hôtel Rapontchombo, Okoumé Palace Radisson Blu. Suite à ce constat, la justice avait été saisie. Notons que certaines structures hôtelières de l’intérieur du pays sont également concernées par ces « acquisitions frauduleuses ».