Gabon : le gouvernement table sur un taux de croissance de 3,3%
Dans le sillage d’une année 2022, au cours de laquelle le pays a su tirer profit d’un contexte favorable dans les industries extractives notamment et conclu sur taux de croissance de l’ordre de 3%, les nouvelles autorités entendent rééditer cette performance. Malgré les quelques restrictions qui demeurent de la part de certains partenaires suite aux évènements du 30 août dernier, le gouvernement table pour cette année 2024 marquant le début de la transition, sur une croissance à 3%.
Accroissement des recettes douanières et fiscales, retour de la confiance auprès des partenaires techniques et financiers notamment la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque Mondiale en attendant le Fonds Monétaire Internationale (FMI), réduction de l’endettement, lutte contre la vie chère, près de 5 mois après les évènements du 30 août qui ont bouleversé l’échiquier politico-économique national, le moral semble au beau fixe pour le gouvernement de transition.
En dépit des quelques restrictions qui demeurent de la part de certains partenaires et de l’incertitude économique qu’elles sous-tendent, Ndong Sima, Mays Mouissi, Charles Mba and Co. tablent sur un taux de croissance de l’ordre de 3% en 2024. Un niveau de croissance réelle du PIB à prix du marché constant, qui s’inscrit dans la droite ligne des prévisions de la Banque mondiale, mais qui reste toutefois à mitiger au regard de certains arbitrages budgétaires.
Les industries extractives, toujours au coeur de l’économie gabonaise
Principalement tirée par le secteur des produits de base notamment une production pétrolière à 80,3 millions de barils contre 80,2 arrêtée en 2023 pour un prix du baril de pétrole gabonais à 72 dollars et une production de manganèse à 10 millions de tonnes pour un prix de vente du manganèse à 176,5 dollars la tonne, cette croissance devrait offrir aux nouvelles autorités de plus grandes marges de manoeuvres.
Il ne reste plus qu’à espérer que cette croissance attendue, permettra aux autorités de mettre en œuvre de toute urgence, ces réformes structurelles attendues en vue d’instaurer une plus grande stabilité économique et budgétaire, de garantir une croissance plus résiliente et de réduire significativement la pauvreté. Une pauvreté dont le taux par rapport à la population, pourrait atteindre près de 38% d’ici 2025.