Gabon : le gouvernement pris au piège de la gratuité des frais de scolarité
Le dimanche 03 décembre 2023, le premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a accordé une interview exclusive à plusieurs médias locaux. Profitant de cette occasion, le chef du gouvernement a abordé plusieurs sujets cruciaux, parmi lesquels la suppression des frais de scolarité dans les établissements publics, qui selon lui a été mise en œuvre sans tenir compte de plusieurs paramètres pratiques.
Annoncé en grande pompe par le président de la Transition, le Général de brigade Brice Oligui Nguema la mesure portant gratuité des frais d’inscription n’aurait pas eu l’effet escompté. Et pour cause, si elle partait de la volonté des autorités de promouvoir l’accès à l’éducation, elle a engendré des défis financiers considérables au sein des établissements scolaires.
La gratuité, un étau pour le gouvernement
Cette mesure jugée salutaire au sein de l’opinion nationale, concernait tous les élèves inscrits dans les établissements primaires et secondaires publics et ceux orientés par l’État dans les structures confessionnelles. Sauf que cette décision aura eu une incidence sur le fonctionnement des écoles, collèges et lycées. En effet, les chefs d’établissements ont exprimé leurs difficultés à financer les fournitures de base sans cette entrée qui leur permettait de faire face au retard du budget annuel.
Une réalité inconnue du gouvernement Ndong Sima Il faut relever que cette gratuité des frais de scolarité aurait été décidée sans prendre en compte tous les paramètres. À savoir que lesdits frais participent au fonctionnement des établissements. C’est en tout cas ce qu’affirme le premier ministre. « Je suis sûr que si on avait su ça il y aurait des efforts qui auraient été faits au niveau des établissements » a-t-il indiqué.
Il a également garanti que les autorités de la Transition réfléchissent sur les mesures à prendre pour pallier cette difficulté. « Nous sommes en train de travailler pour que dans les meilleurs délais on puisse trouver des solutions à celà » a conclu Raymond Ndong Sima.
Iris OBANGA