Gabon: le gouvernement prends à bras le corps la problématique du coût de l’huile
Face à la persistance de la flambée du prix de l’huile de palme raffinée, le gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes. C’est par le biais d’un communiqué conjoint du ministère de l’Economie et du ministère du Commerce qu’il a été décidé d’une réorganisation décide de la chaîne de distribution de ce produit, « par l’exclusion définitive des opérateurs économiques qui s’adonnaient à des pratiques en violation du cadre réglementaire ».
En effet, cette décision fait suite au constat d’une augmentation anormale du prix de l’huile de palme raffinée produite localement. Selon le communiqué signé de Nicole Janine Lydie Roboty, épouse Mbou et de Yves Fernand Manfoumbi, cette situation serait orchestrée par les agissements de certains « grossistes véreux » qui ont choisi volontairement et unilatéralement de déséquilibrer le marché par la rétention d’importantes quantités du produit, dans le seul but d’augmenter leurs marges.
Ces agissements qui ont des incidences sur les consommateurs ont donc contraint le gouvernement à sévir, notamment en décidant de « réorganiser la chaîne de distribution de ce produit, par l’exclusion définitive des auteurs contrevenants, de tout circuit de distribution du produit, et exige désormais des opérateurs économiques des commerces de proximité, de s’approvisionner uniquement auprès des grossistes retenus, notamment pour le grand Libreville ». « Il s’agit entre autres, du groupe Ceca-Gadis (CKDO, GéantCKDO, Gaboprix, SuperGros), Prix Import, de Foberd Gabon, Mbolo, Espodis, l’Établissement RAWANI, Codipram, Cedicom, et Rolla », précise le communiqué.
Par ailleurs, le gouvernement a tenu à rappeler la nécessité du respect strict de la réglementation en matière de prix et de gestion de stock à tous les stades de distribution. A cet effet, il a annoncé que des brigades conjointes de la Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation (DGCC) et de la Direction Générale du Commerce (DGC) ont été instruites d’intensifier les contrôles avec fermeté, « afin de sanctionner sévèrement tous les contrevenants dans le but de préserver le pouvoir d’achat des ménages ».