Gabon : le gouvernement opposé à l’augmentation des prix des laits infantiles
Le jeudi 4 juillet 2024 à Libreville, le ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, a reçu en audience la Directrice Générale de Nestlé Gabon Ltd, Danièle Awaka. S’il était question pour la responsable de cette entreprise de solliciter l’augmentation des prix des laits infantiles de la marque Guigoz prétextant quelques difficultés, le membre du gouvernement jugé que cette demande ne pouvait prospérer du fait des facilités dont bénéficier l’entreprise.
C’est en présence du ministre de la Santé, Adrien Mougougou et du gouverneur de la province de l’Estuaire, Marie-Françoise Dikoumba que Mays Mouissi s’est entretenu avec Danièle Awaka. L’émissaire de Nestlé Gabon Ltd a sollicité une hausse du prix des laits Guigoz destinés aux nourrissons. Une sollicitation justifiée par l’impact de la nouvelle mercuriale des prix sur les marges bénéficiaires de l’entreprise.
Non à l’augmentation des prix pour Nestlé
Un plaidoyer de Nestlé qui n’a pas suffi à faire plier le locataire de l’Immeuble Arambo. En effet, si la partie gouvernementale a bien pris acte des difficultés rencontrées par l’enseigne, l’augmentation des prix des produits essentiels comme les laits infantiles n’est pas envisageable dans le contexte économique actuel. Et ce d’autant plus que « ces produits sont déjà soumis à un taux zéro au cordon douanier qui leur a été consenti par le gouvernement de la Transition », a précisé Mays Mouissi cité par Gabon matin.
Cette décision ferme du gouvernement vise à réaffirmer sa détermination à lutter contre la vie chère et à protéger les consommateurs gabonais, en particulier les familles avec de jeunes enfants, des hausses de prix excessives. Toutefois, cette décision ferme du gouvernement a également pour incidence de remettre en question l’avenir de Nestlé au Gabon qui, avec cette perte de marge bénéficiaire, pourrait reconsidérer ses opérations dans le pays.