Gabon : le Gl Oligui Nguema ne prêtera pas serment devant les anciens juges constitutionnels
Poursuivant ses consultations avec les forces vives de la Nation, le Général de Brigade Brice Oligui Nguema a échangé avec les responsables des formations politiques de la majorité et de l’opposition. Au nombre des annonces faites, la prestation de serment du lundi 4 septembre prochain aura lieu à la Cour constitutionnelle mais sans les anciens juges dont Marie-Madeleine Mbourantsuo.
C’est l’une des questions restées en suspens après l’annonce de la prestation de serment du président de la transition assurée par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Au terme de la rencontre de ce vendredi 1er septembre 2023 au palais Rénovation, il ressort que cette cérémonie se tiendra bien à la Cour Constitutionnelle mais sans l’ensemble des anciens juges qui y siégeaient.
Oligui Nguema ne prêtera pas serment devant Mbourantsuo
Si le quatrième communiqué du Comité pour la transition et la restauration des institutions prévoyait le « rétablissement temporaire de la Cour constitutionnelle », il semble finalement que ce mécanisme observera des ajustements exceptionnels comme la situation qui prévaut. Devant les acteurs, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a été rassurant sur son rôle durant cette période.
Aussi, il a tenu à préciser que ladite Cour n’aura pour rôle que d’officialiser son nouveau statut de président de la transition au Gabon. Mesure forte, le nouvel homme fort du pays se passera des services de l’indéboulonnable Marie-Madeleine Mbourantsuo et ses 8 comparses. C’est donc un nouveau juge qui se prêtera à l’exercice le lundi 4 septembre prochain.
Pas de serment constitutionnel mais une charte de transition
Engagé à composer avec les fils et filles de la Nation de tous ordres, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema entend tenir compte des propositions qui lui seront faites par les acteurs politiques . Ces dernières devraient porter sur la durée de la transition mais également les gages indispensables à l’organisation d’une nouvelle élection attendue « libre et transparente ».
Rappelant à ses hôtes que ces assises se font en toute neutralité politique, le chef de la junte militaire au pouvoir asseyera sa gouvernance sur une charte en cours de rédaction et non sur la constitution dissoute. Cette nouvelle nomenclature comportera la compétence et les missions délimitées par la durée de transition. D’ailleurs, la Constitution devra être amendée sur la base de celle de 2011.