Gabon : le Général Oligui et Gagan Gupta s’accordent sur les ambitions d’Arise
Dans ce nouveau Gabon que nous voyons naître, pour que les choses bougent rien ne sert de bouder, il suffit de se parler. L’audience d’hier entre le Président de la Transition, Le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema et Gagan Gupta, le dirigeant du groupe Arise le démontre.
Depuis plusieurs semaines , une partie de la presse et des influenceurs menaient une cabale fleurant bon l’ancien régime. Pendant ce temps, loin des commentaires en ligne, les équipes du dirigeant et le Palais du bord de mer, poursuivaient leurs échanges. Le Palais a des questions ? La task force a des questions ? La société civile a des questions ? Quoi de plus normal. Et ces questions doivent trouver une réponse factuelle, précise et transparente.
Des faits, justement. Arise Gabon, ces dernières années, a fait parti des rares entreprises ayant eu le courage, l’envie et les moyens d’investir dans le pays. Qu’on le veuille ou non, c’est une réalité tangible. La réhabilitation du port minéralier, la construction du port international, la gestion de l’aéroport et la construction sur fonds propres du nouvel aéroport, la création de la zone économique spéciale de Nkok, c’est eux.
Quant à Olam, qui est sorti du capital d’Arise Gabon, la société est divisée en deux entités : Olam Palm Gabon et Olam Rubber Gabon.
Aucun monopole : chaque entreprise gabonaise ou internationale est libre de s’établir et d’entreprendre dans ces domaines. Encore faut-il le vouloir et s’en donner les moyens. Mais en attendant, le pays étant ouvert au monde et ne pouvant vivre en autarcie, il faut aussi rendre justice à la vérité et considérer que ces entreprises contribuent largement à la diversification économique de notre Gabon trop longtemps — et encore — dépendant du pétrole.
Responsabilité des entreprises
Toutes ces entités ont été créatrices d’emplois, de richesse nationale et de développement économique. Au-delà, elles se sont souvent investies dans des projets de développement locaux, là où l’État n’intervenait pas.
Sur le tronçon Guidouma-Mandji en passant par Pangani, qui sait que le pont de Guidouma, long de 35 mètres, a été réalisé par l’équipe de génie civile d’Olam Mouila ? Pas « un kopeck » de l’État gabonais n’a été versé.
Bien sûr ce pont sert le commerce de l’huile de palme et son transport. Mais il sert aussi les populations locales, les villages alentours et appuie le développement économique de la région. Ce n’est là qu’un mince exemple du travail réalisé par ces entreprises. Le font-elles savoir assez ? Visiblement non. Est-ce que cela exonère les entreprises de toute critique sociale ? Certainement pas. Est-ce que la crise sociale qui touche le pays, l’ensemble du pays, bien au-delà des seules entreprises citées sera résolue avec une « politique RSE ». Bien sûr que non.
Humilité et sagesse
Et justement, venons au social, oui le Gabon nouveau souhaite, dans une société très inégalitaire, plus d’égalité, plus de dignité pour les travailleurs, le respect de la parole donnée et des engagement sociaux. L’après 30 août est aussi une leçon que chacun doit méditer : il ne peut y avoir de développement économique sans développement social. L’inverse étant vrai, les chercheurs de bouc émissaire devraient aussi faire preuve d’humilité et de sagesse.
Réussir ensemble
Le général Oligui, fort d’un soutien populaire, sait que la reconstruction du pays se fera avec les acteurs économiques, tous les acteurs économiques et en particulier avec celui qui fait figure de primus inter pares, n’en déplaise à ceux qui préfèrent stocker le franc dans les faux-plafonds quand les autres investissent. Nul blanc seing dans cette image alliant le Général Oligui et Gagan Gupta, chacun connaît les défis sociaux et sa responsabilité. Ils ne peuvent réussir qu’ensemble.