Gabon : le Général Jean Boniface Assele pour un report du dialogue national
C’est à la faveur d’une rencontre extraordinaire en raison du deuil qui frappe leur formation politique que le directoire du Centre des libéraux réformateurs (CLR) s’est retrouvé, le 16 mars 2024, pour scruter les contours de leur participation au dialogue national. Pour le Général Jean Boniface Assele et les CLRistes, la portée d’une telle consultation populaire impose un report afin de mieux de paramétrer les échanges.
Alors que pointe à grand pas le dialogue national arrêté au début avril 2024 par le gouvernement, plusieurs partis politiques et organisations de la société civile appellent le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema à prendre son mal en patience en reportant ces assises. Inscrit dans cette logique de quête de transparence et de légitimité, le Centre des libéraux réformateurs a réitéré son invitation au Président de la Transition à l’issue d’une réunion extraordinaire organisée par son directoire le week-end écoulé.
Assele et les CLRistes pour un dialogue souverain et sincère
Si le parti membre de la majorité présidentielle a apporté son soutien à la libération du Gabon via le Coup d’État sans sang du 30 août 2023, il reste tout de même sceptique par la précipitation constatée autour de l’organisation de la prochaine concertation populaire. S’il a souligné son engagement pour la jeunesse, le sport et la cité en général, Gén. Jean Boniface Assele a martelé que « nombreuses incompréhensions me parviennent de certains militants, exprimant des interrogations sur le format de ce dialogue et sur la force et la légitimité ».
Conscient que limiter leur participation à 1 seul membre désigné par le Chef de l’État ne garantit aucune transparence, le CLR par la voix de son président-fondateur exhorte le CTRI à « renvoyer la date ». Non sans manquer de rappeler que « nous avons accepté d’aller au dialogue national. Mais un représentant ne suffit pas pour nous ». Une proposition qui vise à ouvrir la voie à une discussion sur le format des échanges de sorte à garantir la représentativité objective des formations politiques qui devront poser les jalons du Gabon d’après les Bongo. Pour l’heure, le CTRI n’a pas donné de suite.
