Gabon : le CTRI va-t-il assouplir la mesure du couvre-feu durant les fêtes ?
Le coup de force opéré par les Forces de défense et de sécurité gabonaises le 30 août dernier, a conduit au maintien du couvre-feu instauré par l’ancien régime. Si celui-ci a été assoupli, passant de 24h à 5h du matin, les populations gabonaises restent partagées sur un assouplissement de la mesure, par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), en cette période de fêtes de fin d’année.
L’allègement progressif de la mesure restrictive de libertés avait donné des signaux positifs, qui ont rassuré le peuple Gabonais. Toutefois, à quelques jours des fêtes de fin d’année, les populations s’interrogent sur la levée du couvre-feu. Le CTRI va-t-il mettre fin à cette restriction afin de permettre aux citoyens de célébrer les festivités en famille et entre amis ?
Un soulagement de courte durée
De mars 2020 à mars 2022 les populations gabonaises ont été soumises à des restrictions liées au contexte sanitaire passant les fêtes dans un contexte morose. En effet, en raison de la pandémie de covid19, le pays a passé 2 ans sous couvre-feu. Si la levée de cette mesure le 9 mars 2022 a été saluée, le soulagement des gabonais a été de courte durée puisque moins de 2 ans plus tard, de nouvelles contraintes leur ont été imposées par le régime Bongo et maintenues par le Comité pour la transition et la restauration des institutions.
Interrogés sur la question, certains habitants de Libreville espèrent que le CTRI qui prône la liberté et le respect des droits individuels procède à minima à une levée temporaire de cette mesure notamment pour célébrer aisément noël et le nouvel an. « Nous avons besoin de nous recréer jusqu’au matin. Qu’ils arrêtent le couvre-feu au moins la nuit du 24 au 25 décembre et du 31 décembre au 1er janvier », a indiqué un habitant du quartier Awendjé.
Toutefois, une partie des personnes interviewées souhaite le maintien du couvre-feu. Pour justifier leur position, ils évoquent une réduction de l’insécurité depuis la mise en place de cette mesure grâce notamment à la présence des forces de l’ordre et de défense dans les grands carrefours.