Gabon : le CTRI réduit au strict nécessaire les émoluments des parlementaires de transition
Alors que le processus de transition suit son cours, les nouvelles autorités découvrent avec effroi l’ampleur de l’état de délabrement des finances publiques. Une situation au regard de laquelle le CTRI vient de prendre une mesure forte à savoir, la réduction du train de vie des parlementaires.
Si dans un précédent article intitulé « Transition au Gabon : ministres et parlementaires doivent être privés de fonds politiques », Gabon Media Time soumettait au débat public la question du traitement des élus et membres du gouvernement, les autorités de la transition viennent de trancher. C’est à la faveur d’un communiqué lu ce 18 octobre 2023 par son Porte-parole, le Lieutenant Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, que le CTRI a annoncé la fin de certains privilèges de parlementaires.
Tendre vers un assainissement des finances publiques
Tel est l’objectif que s’était fixé le Général de Brigade Brice Oligui Nguema. Un engagement qui connaît un début de concrétisation avec l’annonce de la réduction du train de vie des parlementaires. D’après le communiqué lu par le porte-parole du CTRI, députés et sénateurs de transition verront leur salaire net considérablement réduit, par rapport à celui que percevaient les sortants.
En effet, la volonté d’assainissement des finances publiques a conduit le CTRI à annoncer « la réduction des indemnités des parlementaires, la suppression des fonds politiques, la suppression de la prime de transport du 17 août, la réduction de moitié de l’indemnité de session ». Par ailleurs, « Le président de la transition instruit l’Assemblée nationale et le Sénat d’élaborer un règlement financier fixant les ressources des deux chambres et leur emploi durant toute la période de la transition », poursuit le communiqué.
Selon une étude de l’économiste gabonais Mays Mouissi, actuel ministre de l’Economie, le traitement annuel des députés gabonais hors frais de mission mais frais de cabinet inclus s’élève à 51,48 millions de FCFA. Cela correspond à environ à 3,9 millions de FCFA par mois.
Cette rationalisation concerne donc les fonds de souveraineté qui sont des fonds politiques versés deux fois par an pour un montant de 5 millions FCFA au mois de juin et 5 millions FCFA au mois de décembre. La prime de transports versée aux parlementaire était quant à elle comprise entre 600 000 FCFA et 1 000 000 FCFA par an en fonction de l’éloignement de la circonscription de l’élu.