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Gabon : le CTRI appelé à se prononcer sur la suppression des fonds politiques et primes des ministres

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Si le 18 octobre dernier, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) avait pris une décision très forte en annonçant « la réduction des indemnités des parlementaires, la suppression des fonds politiques  », l’opinion semble rester sur sa faim. Et pour cause, pour de nombreux observateurs de la vie politique gabonaise, cette mesure qui participe à la réduction du train de vie de l’État, devait être élargie aux membres du gouvernement. 

En effet, si dans notre article intitulé Transition au Gabon : ministres et parlementaires doivent être privés de fonds politiques ! nous évoquions les raisons qui devraient sous-tendre la mesure visant aux membres du gouvernement certains avantages liés à leur fonction, la décision prise par le CTRI concernant les parlementaires tend à accréditer la position de la rédaction de Gabon Media Time

Pas de base politique, pas de fonds de souveraineté pour les ministres ! 

Ne disposant pas d’une base politique, puisque nommé dans le cadre d’un gouvernement de transition, l’octroie de fonds de souveraineté, généralement consacrés à l’entretien d’une base politique ou encore des  frais de compte-rendu parlementaires, devrait être purement et simplement proscrit. Avec des revenus estimés, selon une étude du cabinet Mays Mouissi publié en 2018, à près de 5 millions mensuellement, le maintien de certaines primes pourrait être mal perçus dans l’opinion, surtout que le président de la Transition, le Général Brice Oligui Nguema avait lui-même renoncé à ses émoluments de chef de l’État. Un bel exemple qui n’avait pas manqué d’être salué à l’unanimité par les populations. 

Si dès leur prise de pouvoir, les Forces armées gabonaises (FAG) continuent de montrer des signes d’un changement de paradigme perceptible par la volonté de changer de gouvernance et de réduire le train de vie de l’État, ces dernières doivent aller jusqu’au bout.  Une éventualité encore plus urgente surtout que l’on sait que les membres du gouvernement de Raymond Ndong Sima semblent ne s’être jamais pliés à la législation en matière de déclaration de biens, laissant planer le doute sur l’issue que pourrait avoir leur départ dans les caisses de l’État.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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