Gabon : le CEEDG dénonce la marginalisation des nationaux dans le cadre des marchés publics
La mairie du 3ème arrondissement a servi de cadre à la conférence de presse qui s’est tenue ce mercredi 18 juillet 2024. Une rencontre organisée par la Coalition des entreprises engagée pour le développement du Gabon (CEEDG) qui visait à interpeller les plus hautes autorités de la transition en tête desquelles, le Chef de l’Etat Brice Clotaire Oligui Nguema face à l’exclusion des PME gabonaises dans le cadre des marchés publics.
C’est dans une salle de réunion de la mairie du 3ème arrondissement de Libreville que les représentants des Petites et Moyennes entreprises gabonaises (PME) se sont réunis ce mercredi 18 septembre 2024. Face aux médias, la Coalition des entreprises engagée pour le développement du Gabon ( CEEDG) a tiré la sonnette d’alarme devant ce qui s’apparente à une faute très grave notamment dans l’attribution des marchés publics dont les plus grands bénéficiaires sont « leurs frères venus d’ailleurs » et les entreprises gabonaises sont complètement reléguées aux second plan. Une situation qui « constitue une honte pour la souveraineté nationale » a déclaré la CEEDG.
La CEEDG souhaite un changement dans le traitement des PME locales
Pour la Coalition des entreprises engagée pour le développement du Gabon ( CEEDG) comment comprendre que ce sont les PME gabonaise qui sollicitent la sous-traitance auprès des entreprises étrangères installées sur le territoire national ? Déplorable cette façon d’agir qui a des incidences négatives sur les entreprises locales. « L’exclusion des nationaux ralentit leur capacité à répondre efficacement aux appels d’offres, le chômage endémique des jeunes, le grand banditisme, mais aussi la surfacturation effréné des travaux, le risque d’éléphants blancs, la fuite des capitaux, l’enrichissement des autres nations et l’épanouissement d’autres peuples entre autres » ont fustigé les membres réunis au sein du CEEDG.
Le Gabon a un taux de chômage chez les jeunes âgés de 20 à 40 ans qui avoisine près de 40%, le CEEDG a d’ailleurs déploré le fait que sur les 373 PME appartenants aux différents secteurs qui ont répondu au cours de ces 12 derniers mois à 8 voir 11 appels d’offres, aucune n’a pu obtenir les marchés. Indiquant au passage que le montant à dépenser par dossier pour les appels d’offres varie de 200 000 FCFA à 300 000 FCFA, c’est donc un montant total de 1 230 900 000 FCFA qui a été jeté par les fenêtres.
Quelques solutions profitables aux PME gabonaises
Face à cette situation, le CEEDG qui n’a pas manqué de solliciter une rencontre avec le Président-Général, Brice Clotaire Oligui Nguema a toutefois évoqué quelques des mesures concrètes pour aider les PME locales notamment, « la production d’un bilan d’attribution par les administrations publiques et parapubliques. La réservation de marchés publics aux entreprises nationales autochtones à hauteur de 50% obligatoire avec un bilan d’effectivité ou encore le relèvement du taux d’attribution des marchés réservés aux locaux de plus de 150 millions à 1 milliard de FCFA en la rendant obligatoire et effective » a t-elle conclu. Gageons que leurs préoccupations seront prises en compte.