Gabon : l’autisme, une maladie encore tabou
L’autisme est un handicap décrit sous l’intitulé de Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA), un trouble neuro-développemental. Très présente dans notre société, cette maladie touche énormément d’enfants. Par honte, certains parents d’enfants atteints de ce déficit se retrouvent à enchaîner ces derniers dans les maisons pour éviter le regard de l’entourage. Triste, cette situation, car ces derniers méritent de l’amour et de la considération également.
L’autisme est un sujet souvent entouré de tabou et d’idées préconçues qui peuvent créer un obstacle pour l’inclusion de ces personnes vivant avec ce handicap dans la société. Briser les barrières serait le meilleur moyen pour favoriser la sensibilisation à ce trouble neurologique et permettre aux personnes autistes de s’épanouir pleinement et d’avoir accès à des lieux adaptés ainsi que des ressources qui permettront de répondre à leurs besoins et leurs défis quotidiens.
Brisons les tabous de l’autisme pour une meilleure prise en charge
Il est primordial d’amener la société à changer son regard sur l’autisme afin d’éloigner les fausses croyances qui laissent penser que c’est « une maladie des Blancs» comme on l’entend bien souvent. Lever le voile autour de ce trouble neurologique nécessite l’implication à plusieurs niveaux. L’enfant autiste doit être scolarisé car au contact d’autres enfants il apprendra les notions de vie en classe et de la société qui lui permettront de surmonter l’obstacle auquel il fait face. Aussi, pour être soutenus, les parents doivent en parler car certains d’entre eux se retrouvent dans l’obligation d’abandonner leurs occupations professionnelles pour se consacrer à l’encadrement de leurs enfants.
Ainsi l’Etat doit véritablement prendre cette cause à cœur pour améliorer la prise en charge qui est personnalisée chez les autistes. En effet, ils sont plus sélectifs dans leurs habitudes notamment en termes d’alimentation, ils n’aiment pas tout manger. Il faut aménager un environnement pour qu’ils se sentent à l’aise car ils ont besoin de beaucoup de calme et de patience dans leur routine, mais aussi mettre un accent dans la formation des enseignants spécialisés pour leur apporter un bon suivi. Bien qu’il existe un centre dédié à la prise en charge de ces derniers, sa capacité d’accueil limitée à 60 places demeure très insuffisante pour tous ses enfants laissés pour compte sur tout le territoire national.