Gabon : l’application de la Taxe Forfaitaire d’Habitation conditionnée par l’adoption au Parlement
Le mercredi 17 décembre 2025, le vice-président du gouvernement par intérim et ministre d’État, ministre de l’Economie et des Finances Henri-Claude Oyima, a tenu à apporter des éclaircissements sur l’instauration de la Taxe Forfaitaire d’Habitation (TFH) lors du septième numéro de l’émission « Gouv’Actu le Mag » sur Gabon 1ère. S’il a relevé que cette taxe n’est pas nouvelle, puisque incluse dans la Loi de Finances 2022, le membre du gouvernement a indiqué que son application reste suspendue à l’approbation du Parlement.
Face à la vive polémique qu’à suscité l’adoption lors du Conseil des ministres du 04 décembre dernier de la TFH, le gouvernement a rassuré les citoyens sur les tenants et aboutissants de cette mesure. Tout en rappelant l’objectif de cet impôt, en l’occurrence accroître les recettes afin d’investir dans le développement local, Henri-Claude Oyima a souligné que « l’impôt ne peut être prélevé que s’il est adopté par le Parlement ».
Le dernier mot pour le Parlement
Il a précisé que tant que cette taxe n’est pas validée législativement, elle ne pourra pas être mise en œuvre. « Comme le Parlement n’a pas encore tranché, le gouvernement attendra le moment où il décidera du niveau, de l’approche et des modalités de prélèvement de la Taxe forfaitaire d’habitation. », a indiqué le Vice-président du gouvernement par intérim.
François Ndong Obiang, ministre de la Réforme et des Relations avec les Institutions, a, pour sa part, mis en avant le caractère forfaitaire de la taxe, en rassurant les citoyens sur le fait qu’elle « sera indolore ». Ces précisions visent à apaiser les craintes de la population face à ce nouvel impôt.
Louise-Pierrette Mvono, ministre de la Planification et de la Prospective, a abordé les critiques concernant l’imposition de cette taxe par certains qui l’opposeraient à la politique sociale du président Brice Oligui Nguema. Elle a affirmé que son organisation veille à l’équité dans la mise en œuvre de cette mesure, rappelant que selon l’article 52 de la Constitution, le Chef de l’État a 25 jours pour valider la Loi de Finances.
Ainsi, l’application de la TFH demeure incertaine et dépend donc de l’avancement des discussions au sein du Parlement, laissant le gouvernement dans l’attente d’une décision qui pourrait influencer le paysage fiscal du pays.








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