Gabon: lancement de la formation des acteurs de prise en charge des femmes victimes de violences
Le complexe social Messani sis au quartier Saint-Germain dans le 3ème arrondissement de Libreville a servi de cadre au lancement de la formation des acteurs de prise en charge des femmes victimes de violences basées sur le genre, de veuves spoliées et orphelins. Censée s’étendre jusqu’au vendredi 11 mars prochain, cet atelier vise à renforcer les capacités des travailleurs en vulgarisant les nouveaux textes contenus dans les Code civil, pénal et la loi spécifique afin de sensibiliser les victimes.
La première journée de la formation des acteurs de prise en charge des femmes victimes de violences basées sur le genre, de veuves spoliées et orphelins, a été une mise en bouche tout à fait particulière. Et pour cause, bondée de monde, la salle du complexe social Messani, a entre autres eu comme participantes, les responsables d’organismes privés de protection mais également le corps judiciaire et des femmes venues de tous les horizons. Une première qui démontre que cette initiative de Prisca Koho Nlend, ministre des Affaires sociales, tombe à point nommé.
C’est ce qu’a tenu à rappeler Marie-Anne Mboga, magistrat à la Cour de cassation, sensible aux questions de genre, lors de son exposé sur les fondamentaux en matière de droits. « Il a été demandé aux éléments du ministère de la justice d’intervenir par rapport aux nouvelles lois mais surtout faire la formation pour renforcer les capacités des acteurs de prise en charge. Ces derniers auront pour rôle de recevoir les dénonciations en matière de toutes les formes de violences basées sur le genre », a-t-elle indiqué.
Par ailleurs, la magistrate n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme sur le respect des engagements pris par le Gabon à l’international que devraient connaître les agents des services sociaux. « Nous avons rappelé nos obligations par rapport à nos engagements internationaux. […] Les acteurs de prise en charge devraient s’en approprier pour faire de la sensibilisation auprès des victimes et des potentielles victimes », a-t-elle conclu. Pour sa part, Mélanie Matsanga, conseiller d’administration sociale a présenté l’approche systémique de prise en charge. Notons que deux experts prendront la parole à compter du mardi 8 mars prochain.