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Gabon : Lambert-Noël Matha satisfait du départ d’Ali Bongo

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Lors de la cérémonie de passation de charges avec le nouveau responsable de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha a traduit son satisfecit suite au départ forcé d’Ali Bongo Ondimba. Tout en accusant le président sortant et son système d’être à l’origine des errements dans « la marche de l’État ».

Fin connaisseur du ministère de l’intérieur dont il a longtemps été le Secrétaire général avant de prendre les rênes du département, Lambert-Noël Matha peut se targuer d’avoir été de près comme de loin impliqué dans la débâcle électorale décriée après chaque élection. Pourtant, l’intéressé s’est fendu d’un discours qui tranche avec sa posture lorsqu’il était en fonction. 

Ali Bongo renié par Lambert-Noël Matha

Fidèle des fidèles dans l’administration sous l’emprise du système PDG-Bongo, Lambert-Noël Matha jouissait d’un statut d’artificier imparable lors des joutes électorales. Une maîtrise qu’il semblait mettre avec allégresse au services des basses besognes d’Ali Bongo Ondimba désireux de se maintenir coûte que coûte au pouvoir.

Pourtant, moins d’un mois après la chute du président sortant, Lambert-Noël Matha se réjouit. D’ailleurs, lors de la passation de charges avec Hermann Immongault il soulignait que « désormais notre pays va se distinguer par la bonne gouvernance nous mettons ainsi fin à une multitude de centres d’intérêt et de décisions qui plombent la marche de l’Etat ».

Un mea culpa à peine voilée ?

C’est la lecture qu’il est aisé de faire sur le discours prononcé par Lambert-Noël Matha. Devant ses anciens collaborateurs, le tout-puissant ministre de l’intérieur a surpris son monde en adoptant une posture rédemptrice. « L’histoire récente, celle du 30 août, devrait nous amener à apprendre à nous améliorer », a-t-il indiqué.


Poursuivant son propos en appelant les fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, au nombre desquelles les forces de police à se « corriger, à nous bonifier et surtout à nous humaniser ». Appel du coeur ou simple tournure linguistique pour s’assurer une immunité auprès du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) ?

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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