Gabon : l’allocation des personnes vivant avec un handicap toujours fixée à 75000 FCFA par an
Malgré les espoirs suscités par le Dialogue national inclusif, le montant de l’allocation accordée aux personnes vivant avec un handicap (PVH) demeure inchangé. Fixée à 75 000 FCFA par an, cette aide financière continue de susciter incompréhension et frustration au sein de l’opinion publique, d’autant plus que sa revalorisation à 150 000 FCFA trimestriellement, figurait parmi les points abordés lors des conclusions dudit dialogue.
Instituée comme un mécanisme de soutien social, cette allocation vise à permettre aux PVH de subvenir partiellement à leurs besoins et de favoriser leur autonomie. Une initiative saluée sur le principe, mais largement jugée insuffisante dans sa portée réelle. En effet, ramené à une base mensuelle, ce montant représente à peine 6 250 FCFA, une somme dérisoire au regard du coût de la vie au Gabon et du panier de la ménagère qui est asphyxié.
Une aide sociale jugée insuffisante face au coût de la vie
La comparaison avec le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), fixé à 80 000 FCFA par mois, renforce le sentiment d’inadéquation. Comment assurer une prise en charge minimale des besoins essentiels notamment en alimentation, soins médicaux, transport ou encore équipements spécifiques liés au handicap avec une allocation aussi faible ? S’interrogent de nombreux citoyens et acteurs de la société civile. Pour les associations de défense des droits des personnes handicapées, le maintien de cette allocation à son niveau actuel traduit un décalage entre les engagements politiques et la réalité sociale.
Ces dernières appellent les autorités à poser des actes concrets, en procédant à une revalorisation significative de cette aide, afin de garantir une meilleure inclusion sociale et économique des PVH. Alors que la lutte contre les inégalités et la protection des couches vulnérables sont régulièrement mises en avant par les pouvoirs publics, la question de l’allocation des personnes vivant avec un handicap reste donc entière. La balle est désormais dans le camp des décideurs, attendus sur des mesures fortes et durables, à la hauteur des aspirations exprimées lors du Dialogue national inclusif.








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