Gabon : l’âge limite des véhicules importés passe de 5 à 8 ans
Le Lieutenant-Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi a annoncé, le mardi 5 décembre 2023, la modification du décret 00551/PR/MTN du 16 décembre 2016 fixant les modalités d’importation de véhicules au Gabon. Ainsi, dorénavant tout individu pourra acquérir un véhicule d’occasion de 8 ans au plus.
C’est à la faveur d’un communiqué du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) daté du 5 décembre 2023 que le Lieutenant-Colonel Ulrich Manfoumbi a annoncé la modification du décret 00551/PR/MTN du 16 décembre 2016 fixant les modalités d’importation de véhicules au Gabon. Une décision qui acte le passage de 5 à 8 ans, de l’acquisition des véhicules d’occasion.
Une réponse à la doléance des populations
Prise à la veille de son deuxième mandat, la mesure visant à interdire l’entrée sur le territoire des véhicules mis en circulation depuis plus de 5 ans vient d’être amendée par le Comité pour la transition et la restauration des institutions. « L’âge limite d’importation des véhicules d’occasion par des personnes morales ou physiques de nationalité gabonaise sera désormais de 8 ans pour les véhicules de catégorie A, B, C, D et E », a-t-il déclaré.
Pour le porte-parole du CTRI, ladite décision s’inscrit d’emblée dans la lutte contre la vie chère. Le but étant de permettre à tout ménage de se procurer un moyen roulant en bon état. Rappelons que le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema s’était engagé à améliorer le quotidien de ses compatriotes. Cela passe notamment par l’adoption des mécanismes flexibles qui permettent à tout agent économique de parvenir à acquérir des biens et profiter des services à moindre coût.
Entre satisfaction et inquiétude
Quelques heures après l’annonce de ladite mesure, l’euphorie semble retombée. L’heure semble dès lors à la réflexion sur les effets d’une telle initiative pour la capitale du Gabon et les autres localités qui pourraient voir s’agrandir le parc automobile avec des voies de circulation incapables de contenir le flux. Résultat, les embouteillages et autres incidences fâcheuses en perspective. La voie de contournement de l’aéroport de Libreville ne saurait à elle seule suffir.
Pointilleux sur les questions sociétales et économiques, l’un des vice-présidents de l’Assemblée nationale de la transition a tenu à saluer l’ouverture du CTRI qui constituerait une avancée considérable.