Gabon : la Taxe d’habitation évitable en supprimant les baux inoccupés !
Alors que la polémique enfle autour de la Taxe forfaitaire d’habitation (TFH), dont l’entrée en vigueur est prévue au 1ᵉʳ janvier 2026 et qui devrait rapporter environ 2,8 milliards FCFA par an, une solution simple, immédiate et indolore pour les ménages. Cela implique de faire le ménage dans les dépenses inutiles de l’État, à commencer par les baux administratifs inoccupés qui générerait plus de 3 milliards FCFA.
Le dernier Conseil des ministres, tenu le 4 décembre 2025 a révélé des chiffres accablants sur les 91 baux administratifs dont le loyer mensuel dépasse 500 000 FCFA TTC. Ce qui entraînerait un engagement annuel total de 24,6 milliards FCFA. Seulement, 24 de ces 91 baux concernent des bâtiments vétustes et totalement inoccupés que l’État paie à annuellement 2,293 milliards FCFA. Autrement dit, le Gabon dépense pour des locaux vides, souvent délabrés, sans aucune utilité publique.
Faire le ménage dans les dépenses publiques pour alléger les ménages
Selon le communiqué final du dernier conseil des ministres, à ces gaspillages s’ajoutent 67 contrats présentant des manquements fiscaux graves. Un s’agirait du non-paiement de la TSIL et de l’IRPP. Un manque à gagner par l’État qui établit le préjudice fiscal supplémentaire de 3,059 milliards FCFA par an. Au total, plus de 5,3 milliards FCFA sont ainsi dilapidés ou échappent aux caisses de l’État par pure négligence administrative.;La comparaison est édifiante car en résiliant simplement ces 24 baux inoccupés, le gouvernement dégagerait instantanément 2,293 milliards FCFA d’économies.
Ce qui représenterait 82 % du rendement attendu de la TFH évalué à 2,8 milliards FCFA. En y ajoutant une régularisation ferme des 67 contrats défaillants, l’État gabonais récupérerait largement de quoi renoncer à cette nouvelle taxe qui pèsera sur tous les Gabonais, locataires comme propriétaires. Une simplification qui rejoint l’analyse faite Jean Valentin Leyama, ancien député de la Transition.Ce dernier a suggéré au Président de la République, par ailleurs Chef du gouvernement, de faire rétropédalage pour éviter une grogne sociale évitable.
La question qui taraude les esprits des gabonais est pourquoi imposer une taxe d’habitation aux citoyens quand l’État continue de jeter l’argent par les fenêtres ? Et si, par extraordinaire, la résiliation de ces baux rencontrait des obstacles administratifs ou juridiques, une autre piste, tout aussi légitime, s’ouvre avec la réduction du train de vie de l’État, et notamment des fonds de souveraineté présidentiels qui seraient passés de 30 milliards FCFA à 156 milliards FCFA dans le projet de loi de finances 2026. Sapristi !








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