Gabon : la session 2025 du CSM, un test de crédibilité pour la Ve République

Le Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement et Président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Brice Clotaire Oligui Nguema, a présidé ce vendredi 12 septembre, au palais du bord de mer, la session annuelle du CSM. Une rencontre hautement symbolique, inscrite dans le cadre de l’article 128 de la Constitution promulguée le 19 décembre 2024.
Une instance au cœur de la nouvelle République. Selon les informations rapportées par la presse judiciaire gabonaise, le CSM occupe une place centrale dans l’organisation institutionnelle : il statue sur les nominations, affectations, avancements et la discipline des magistrats. En présidant lui-même cette session, le Chef de l’État entend donner un signal fort quant à l’importance de la justice dans la consolidation de la Ve République.
La Constitution prévoit par ailleurs que la vice-présidence de l’institution est assurée de manière rotative par les présidents de la Cour de cassation, du Conseil d’État et de la Cour des comptes, un mécanisme conçu pour garantir équilibre et représentativité au sein de l’appareil judiciaire.
Un test de crédibilité pour la justice gabonaise
Au-delà de l’aspect institutionnel, cette session 2025 revêt une portée politique et républicaine majeure. Dans un contexte de transition marqué par de fortes attentes en matière de transparence et d’efficacité, les décisions prises par le CSM seront scrutées par les magistrats comme par les citoyens.
« La justice est appelée à être indépendante, rigoureuse et crédible », rappelle la presse judiciaire, qui souligne que les débats autour des nominations et des disciplines doivent désormais incarner l’esprit d’une République rénovée.
En présidant personnellement les travaux, le Chef de l’État adresse ainsi un message clair : la magistrature doit s’affranchir des pratiques du passé pour devenir un pilier solide de l’État de droit. Un véritable test de crédibilité pour la Ve République.
GMT TV