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Gabon : la SEEG éponge 7,3 milliards sur les 15 milliards dus à Aggreko

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En plein litige financier avec le fournisseur de services Aggreko, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) vient de boucler une première partie de sa dette. Un peu plus de la moitié précisément, comme l’a indiqué son directeur général Joël Lehmann Sandoungout chez nos confrères de Gabon Actu. Ainsi, ce mardi 21 août, ce sont 7,3 milliards de FCFA qui ont été soldés par l’Etat gabonais via la SEEG, le reste devrait être « payé dans les prochains jours ». 

Le 19 août dernier, quelques jours après la découverte d’un vaste système de détournement des tickets Edan, des tickets prépayés d’électricité au préjudice de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et orchestré à la fois par des hommes d’affaires influents et certains prestataires de cette entreprise, l’on apprenait qu’Aggreko réclamait le paiement d’une ardoise de 15 milliards de FCFA et menaçait dans la foulée de plonger le Grand Libreville dans l’obscurité. Une somme principalement liée aux arriérés de paiement sur plusieurs mois de la SEEG. 

Entraînant une baisse progressive de la fourniture en électricité, cette situation financière délicate serait en passe de trouver son épilogue. Au détour d’une interview accordée à nos confrères de Gabon Actu, le directeur général de la SEEG, Joël Lehmann Sandoungout, a ainsi confirmé que « depuis hier mardi, la SEEG a payé 11 millions d’euros (environ 7,3 milliards de FCFA, ndlr) à Aggreko sur l’ensemble de sa dette », avant de d’insister sur le fait que « l’Etat gabonais n’a jamais dit qu’il n’honorerait pas ses engagements ». 

Avec encore un minimum de 7,7 milliards de FCFA à éponger, la SEEG, actuellement mise sous pression par Aggreko qui ne cesse de réduire la production d’électricité entraînant des coupures intempestives, devrait « payer le reste de sa dette dans les prochains jours » comme l’a martelé son premier responsable qui attend désormais un « geste de bonne volonté » de la part d’Aggreko, « afin que les populations gabonaises retrouvent un certain confort de vie et que nous revenions tous à la sérénité ».

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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Un commentaire

  1. C’est quand même bizarre. Il y a quelques mois, le ministre de l’économie se vantait d’avoir honoré tout ou partie de la dette (intérieur et extérieur). Les gabonais découvre avec un grand étonnement que l’état traîne une ardoise de 15 milliards auprès d’un sous-traitant de la SEEG, et ce depuis près de 11 mois. Dans tout ça, que dit la SEEG à nous autres consommateurs qui subissons ces coupures d’électricité depuis deux semaines? Aucune excuse à notre endroit, si ce n’est de venir claironner devant les caméras que la SEEG n’a jamais dit qu’elle ne paye pas ses dettes. Quelle honte ! Nous, consommateurs devons ester en justice contre la SEEG pour non respect de ses obligations auprès des usagers. Il est inconcevable qu’au XXI ème siècle, nous vivons ce genre de calvaire. Je trouve incongru que la SEEG débourse chaque mois près d’un milliard pour louer des groupes électrogènes pour compenser le déficit d’énergie dans le grand Libreville ! Pourquoi la SEEG n’achète pas ces fameux groupes électrogènes ? A bien regarder, il doit encore avoir une affaire de pots de vin. Il serait temps que nos amis en charge de la restauration des institutions donnent un coup de pied dans la fourmilière, pour que nous y voyons clair.

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