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Gabon: la prolifération des «clandos» dans le Grand Libreville, un danger pour les riverains?

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Depuis l’avènement du coronavirus le 12 mars 2020 au Gabon, les chauffeurs de clandos et autres moyens de transport de personnes à usage commercial se taillent la part du lion. Si de prime abord, l’activité peut-être bien perçue au vu des facilités pour les déplacements, elle soulève néanmoins une interrogation, celle de leur régularisation et de la moralité des personnes au volant, lesquelles font fi de nombreux protocoles non–respect des normes en matière de délivrance de visites techniques. Une pratique qui perdure au nez et à la barbe de Brice Paillat, ministre en charge des Transports et au grand dam des populations dont le pouvoir d’achat a pourtant considérablement chuté.  

Si le Covid-19 a mis à mort de nombreux secteurs d’activités tels que les commerces de boissons, l’hôtellerie, la restauration etc…, les commerçants qui excellent dans le transport des personnes, notamment les clandomen ne sont pas véritablement affectés par la crise sanitaire. Ces derniers sont l’un des grands gagnants de la crise sanitaire et continuent d’ailleurs de profiter de la liberté qu’ils ont concernant leur circulation dans les différentes communes du « Grand Libreville ».

C’est le triste constat fait par plusieurs usagers qui empruntent ces types de transports en commun communément appelés « clandos ». Alors que les visites techniques sont nécessaires surtout pour les opérateurs économiques de ce secteur, les « clandomen » semblent fouler aux pieds cette mesure initiée par les autorités gouvernementales. Une décision imprudente qui dans bien des cas est à l’origine de nombreux accidents. 

Pour leur part, les riverains semblent s’en soucier mais estiment n’avoir pas de choix. « Le souci avec les clandos et les particuliers c’est qu’on ne ne sait pas qui est qui. Quelqu’un se lève un matin et décide de transporter les gens contre rémunération. D’un côté c’est bien parce que les taxis boudent certaines zones ou veulent une grande mise mais d’un autre côté, ceux qui exercent comme transporteurs on ne sait pas qui ils sont et avec l’affaire des kidnappings, ça crée encore la peur chez les gens. Ce serait bien qu’ils se fassent enregistrer s’ils veulent faire taxi » a déclaré une compatriote.

À l’heure où de nombreux cas d’enlèvements sont relayés sur les réseaux sociaux créant ainsi la psychose au sein de l’opinion publique, il est regrettable que cette activité ne soit pas encadrée et fasse courir à la population bon nombre de risques. Le gouvernement en et particulièrement le ministre du Transport, Brice Paillat gagnerait à remédier à la situation dans les plus brefs délais et ce, dans l’intérêt des habitants du « Grand Libreville » mais aussi de l’hinterland afin que des mesures soient prises visant à mettre un terme à cette pratique.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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