Gabon : la production de farine continue de pâtir de la conjoncture internationale
Le conflit russo-ukrainien continue à avoir des incidences négatives sur la croissance de nombreuses économies. Au Gabon, la production de farine, denrée essentielle pour de nombreux compatriotes, connaît une baisse continue. C’est en tout cas ce qui ressort de la Note de conjoncture sectorielle du deuxième trimestre, rendue publique par le ministère de l’Economie.
Fortement dépendant de l’extérieur sur le plan alimentaire, le Gabon n’échappe pas aux fluctuations du marché international du blé. Si le pays, qui dépend essentiellement du blé français devrait logiquement être à l’abri des tensions rencontrées sur le marché ukrainien, il va de soi qu’une baisse de production en Ukraine ou en Russie, entraîne nécessairement des bouleversements au niveau du marché français.
Une baisse de production de farine au Gabon sur 3 trimestre successifs
La plupart des Gabonais qui consomment du pain au quotidien se sont certainement déjà rendu compte d’une augmentation du prix de la baguette de l’ordre de 20%. Une conséquence directe de la flambée du prix du blé, dès le déclenchement du conflit Ukainien. Depuis lors, le monde vit au rythme des fluctuations de cette denrée, avec des conséquences directes sur la production locale de la farine par la SMAG.
En effet, d’après le rapport de conjoncture sectorielle du deuxième semestre, en glissement annuel, l’indice de production de farine a fléchi de 9,9%. Bien que moins important qu’au premier trimestre de cette année (-9,2%), cet indice a tout de même accusé une baisse de 3,1% au deuxième trimestre 2023. Pour les spécialistes, il faut mettre cette baisse tendancielle de la production de farine sur le compte « de la volatilité des coûts du blé, dans un contexte de persistance de tensions inflationnistes (…) et de poursuite du conflit en Ukraine ».
Si cette tendance se poursuit sur les troisième et quatrième trimestres, il ne serait pas étonnant que les produits à base de farine connaissent une hausse au niveau des étales. Une configuration qui aurait un impact certain sur le pouvoir d’achat des ménages, et notamment des ménages modestes.