Gabon : la problématique du piratage au cœur de l’échange entre Laurence Ndong et Edoh Signon
Le ministre de la Communication et des Médias Laurence Ndong a reçu le mardi 16 juillet 2024, une délégation du Groupe CANAL+, conduite par le directeur général Edoh Signon. Occasion pour ces derniers d’échanger sur les questions relatives à la lutte contre le piratge des contenus audiovisuels de cet opérateur économique. Un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans notre pays, et auquel les autorités gouvernementales et les partenaires sociaux souhaitent mettre fin.
La lutte contre le piratage des contenus audiovisuels est un défi complexe qui nécessite une approche multifacette. Celle-ci implique divers acteurs du secteur ainsi que des mesures législatives et des stratégies technologiques. Un challenge que souhaitent relever les dirigeants du Groupe CANAL+. C’est dans cette optique qu’une délégation de l’acteur majeur de contenu audiovisuel a été reçue par le ministre en charge de la Communication et des Médias à son cabinet le mardi dernier. Une rencontre qui intervient à l’occasion « du passage au Gabon de notre directeur de CANAL+ International en charge de ce volet antipiratage ».
Eradication du piratage au coeur des discussions
La mission conduite par le directeur général de CANAL+ Gabon Edoh Signon a donc échangé avec Laurence Ndong en vue de trouver des stratégies offensives et efficaces visant à lutter efficacement contre le piratage. Ces personnalités ont donc discuté « sur les difficultés que nous avons à faire appliquer les décisions de justice qui permettent de lutter contre le piratge de nos contenus » a-t-il déclaré. Laurence Ndong a donc apporté quelques pistes de solutions à ces opérateurs économiques sur leurs inquiétudes.
« Madame le ministre nous a donné des conseils sur ses homologues que nous pouvions rencontrer qui vont nous permettre d’avancer sur » l’éradication définitive de ce phénomène qui entrave le bon déroulement des activités du Groupe CANAL+. Le piratage est une pratique affreuse qui défavorise le développement de l’industrie audiovisuelle. Et met en péril les efforts de plusieurs acteurs de ce secteur. Il serait temps que les autorités mettent en application avec fermeté les lois qui régissent ce secteur. Aussi que des campagnes de sensibilisation soient multipliées afin d’informer le public sur les impacts négatifs du piratage sur les créateurs, les industries et l’économie en général. Coopérer avec d’autres pays pour renforcer la protection des droits d’auteur à l’échelle mondiale et harmoniser les efforts de lutte contre le piratage. Utiliser des outils de surveillance pour détecter et signaler les sites de piratage et les activités illégales.
Il est à noter que cette question avait déjà été au cœur des échanges entre le directeur général de CANAL+ Gabon Edoh Signon et le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Germain Ngoyo Moussavou en octobre 2022. Il serait judicieux que l’Etat gabonais encourage et manifeste son soutien financier et légal aux créateurs et aux industries affectées par le piratage pour stimuler la production de contenu légal.