Gabon : la polygamie bientôt reconnue aux officiers généraux et supérieurs
Le conseil des ministres tenu le lundi 22 janvier 2024 a entériné le projet d’ordonnance modifiant et complétant certaines dispositions de l’ordonnance n° 007/2010 du 25 février 2010 portant Statut Particulier des Militaires, ratifié par la loi n° 18/2010 du 27 juillet 2010. Ainsi l’article 40 du texte susvisé consacre la possibilité de souscrire à l’option polygamique du mariage à partir des grades d’officiers généraux et supérieurs mais également leur honorariat.
Si la transition militaire engagée depuis le 30 août 2023 a particulièrement eu une incidence sur le fonctionnement des institutions, il est à noter qu’elle s’étend désormais aux aspects sociaux en l’occurrence les droits et des libertés individuelles en matière de mariage homme-femme qui doit être reconnue à tous. À ce propos, le Conseil des ministres présidé le lundi 22 janvier 2024 par le Gén. Brice Clotaire Oligui Nguema a permis d’entériner le projet d’ordonnance actant la modification du statut particulier des militaires.
Finie l’exclusivité sur la monogamie
Option érigée en obligation pour les militaires aspirant au mariage, la monogamie qui consacre le fait qu’un homme ou une femme ne peut avoir plusieurs conjoints en même temps, ne devrait être qu’une possibilité. Étant donné que le projet d’ordonnance modifiant et complétant certaines dispositions de l’ordonnance n° 007/2010 du 25 février 2010 portant Statut Particulier des Militaires, ratifié par la loi n° 18/2010 du 27 juillet 2010 emportera des changements radicaux pour une catégorie de militaires.
D’ailleurs, donnant lecture de la portée de ce texte, Laurence Ndong, porte-parole du gouvernement a précisé que « le présent projet de texte permet de consacrer la possibilité de souscrire à l’option polygamique du mariage à partir des grades d’officiers généraux et supérieurs ». Une avancée restreinte du fait de prévenir un usage abusif et peu orthodoxe par les militaires qui n’en demandaient pas plus. Il est judicieux de préciser que ledit projet prévoit également que cette catégorie de militaires conserve le titre de leur dernier grade.