Gabon : la Ngounié, la province à l’état de route très désastreux
L’état des routes sur le territoire national demeure une préoccupation majeure pour les populations. Principalement celle de la Ngounié. Longue d’environ 1570 km, très empruntée par les usagers, cette route totalement en terre par endroits, est dans un bien piteux état. Une situation qui devrait attirer l’attention du ministre des Travaux publics, Flavien Nzengui Nzoundou, afin de trouver une solution pour que cesse ce calvaire.
Alors que le gouvernement de transition s’oriente progressivement vers la diversification de son économie, et ce en mettant un point d’honneur sur le paysage gabonais qui dispose de nombreux atouts touristiques, la question de fond qui est celle des infrastructures routières, reste pendante. En mauvais état, les routes gabonaises qui doivent pourtant participer activement au développement du pays, sont dans la plupart des cas, en piteux état, comme dans la province de la Ngounié.
Regroupant une importante diversité ethnique composée notamment des Eshira, Apindji, Punu, Mitsogo, Nzebi, Massango, Vungu et Éviya, cette province représentative du pays semble délaissée. Cette province, la quatrième du pays, présente un réseau routier complètement impraticable. De l’axe Oye-nano-Ikobeyi via Sindara à l’axe Yombi-Mandji, les aspects sont déplorables avec de nombreux bourbiers. Du côté du département de la Douya-Onoye, la route menant au Canton Dibadi à Saint-Martin-des-Apindji est également impraticable. Même constat pour l’axe Guietsou-Mouila qui pourtant avait retenu l’attention du ministère des Travaux publics.
La province de la Ngounié oubliée par le CTRI ?
Entre les bourbiers, les ponts complètement dégradés et des trafics parfois interrompus, les usagers sont obligés de composer ainsi pour espérer rallier d’autres zones. Et c’est le calvaire à travers presque toute la province. Soulignons qu’en ce qui concerne les zones de Mbigou, Mimongo et Malinga, ces axes en souffrance avaient vu les travaux démarrés en 2023 sous le gouvernement d’Ali Bongo Ondimba, mais comme toujours, la société chargé de ce chantier n’a jamais pu procéder à sa livraison. Résultat, la route est envahie par la végétation et nul ne peut circuler.
Une situation complètement désolante pour les populations de cette province. Jusqu’à quand laissera-t-on la Ngounié dans cet état ? Le comité pour la transition et la restauration de institution ( CTRI) a-t-il connaissance de cet aspect routier ? Le ministre des Travaux publics Flavien Nzengui Nzoundou sait-il que des gabonais sont obligés d’emprunter des chantiers forestiers pour rallier d’autres régions ? le G4 mérite également de bénéficier des largesses du CTRI à l’instar de la province du Woleu-Ntem, de l’Ogooué-Maritime, du Haut-Ogooué et de la province de l’Estuaire qui jouissent de beaucoup d’attention du gouvernement au regard des nombreux travaux de réhabilitation qui sont en cours.