Gabon : la ministre du Travail silencieuse face à la grogne sociale
Décidément la prise de pouvoir par les Forces armées gabonaises (FAG) réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a permis aux travailleurs de sortir de leur réserve. Seulement, ces dénonciations et mains tendues n’ont pas encore trouvé preneur au gouvernement de transition et plus particulièrement auprès de la néo-ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, Solange Nguiake.
Nommé le 9 septembre 2023, le gouvernement de la transition serait-il déjà dépassé par les évènements ? C’est la question qu’on pourrait se poser à la suite de la déferlante de vidéos de témoignages dénonçant les conditions de travail exécrables dans certaines entités privées et publiques. Lesquelles ne semblent pas pour l’heure émouvoir la ministre en charge de ce pan ministériel.
Solange Nguiaké muette face aux récriminations des travailleurs
Si le Comité pour la transition et la restauration des institutions s’est engagé à redonner la dignité aux Gabonais, cet idéal gagnerait à se traduire par une incidence directe sur les ménages. Une volonté salutaire tant les populations se disent exaspérées de vivre dans la détresse sociale qui caractérise leur quotidien. Des cris qui ne devraient pas manquer de retentir aux oreilles de Solange Nguiaké. Laquelle s’avère taciturne en dépit de l’urgence qui est liée à cette précarité ambiante.
À titre d’exemple, les travailleurs de la Zone Économique de Nkok qui dénoncent l’esclavagisme ambiant des entreprises. Un cas qui n’est pas isolé et qui nécessite une réaction prompte et efficace des autorités de tutelle qui pourraient arrêter l’hémorragie sociale. Gageons que le membre du gouvernement saura cerner l’urgence inhérente à ces situations alarmantes. Pour leur part, les partenaires sociaux espèrent trouver un écho favorable dans un avenir proche.