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Gabon : la mémoire de Michaela Dorothée Ngoua salie par une justice perméable ?

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Un an jour pour jour après avoir fait les choux gras de la presse tant par la violence du crime que par les aveux à peine imbibés de regrets, l’affaire Michaela Dorothée Ngoua est de nouveau remise sur le tapis. Et pour cause, alors que l’opinion croyait ses bourreaux à Gros bouquet, Chris Anderson Nounamou et son cadet Herwann Siadous auraient bénéficié des « longs bras » de leur cercle familial pour être « relaxés en douce ».

« Quel fléau plus terrible que l’injustice qui a les armes à la main ? », s’interrogeait le philosophe Aristote. Une question rhétorique qui conduit à se positionner dans un schéma de pensées logiques. Comment veut-on bâtir un pays comme le Gabon sans, pour autant, désarmer les vices qui l’ont conduit dans le gouffre ? La famille de la regrettée Michaela Dorothée Ngoua ne cesse de verser les larmes de leur future ingénieure dont la lancée a été écourtée par des justiciables qui seraient tout permis.

Un meurtre et des suspects bien identifiés !

Les populations du Gabon tout entier ont encore en mémoire la découverte macabre d’un corps sans vie retrouvé inerte et dénudé à la hauteur de l’échangeur de l’ancienne Radio Télévision Gabonaise (RTG). La victime, une jeune femme qui avait été identifiée comme Michaela Dorothée Ngoua alors âgée de 18 ans en août 2023. Au départ, les supputations sont légion et ce, en raison de la période électorale réputée ponctuée de disparitions non élucidées.

Pourtant, les forces de l’ordre mises en gestation par le parquet de Libreville  avaient permis de démêler l’écheveau dans cette affaire en mettant la main sur deux individus proches de la victime et présentés comme les présumés meurtriers. Ces derniers étaient Chris Anderson Nounamou et son cadet Herwann Siadous, deux compatriotes âgés respectivement de 17 et 16 ans. Le premier cité, élève en 1ère A1 au collège Ntchoréré et le second, élève en 3ème  au Lycée canadien de Port-Gentil.

La justice court-circuitée par l’argent ?

Interpellés puis placés sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Libreville après avoir avoué leur crapuleux crime que Herwann prétend avoir commis involontairement en abusant de la victime qui semblait perdre du sang après une chute violente, les deux mis en cause auraient été remis en liberté en catimini. Débusqué grâce à la témérité de l’activiste lanceur d’alerte Yann Ndong, Herwann Siadous aurait décidé de se retirer des réseaux sociaux où il a été aperçu dans une vidéo en dansant depuis Rouen en France.

Suffisant pour contester que les présumés meurtriers de Dorothée Ngoua ne seraient plus en prison mais bien en liberté. Comment est-ce possible ? Sur quelle base Herwann et Chris ont-ils été remis en liberté alors même qu’ils n’ont jamais été jugés ? Des interrogations qui taraudent l’esprit des Gabonais effarés par cette situation digne d’un scénario d’un film mafieux dans le New Jersey où l’impunité est une règle cardinale. Pour l’heure, la mère de la victime, crie justice dans une vidéo devenue virale.

La réaction du Gén. Oligui Nguema et du CTRI attendue !

S’il est évident que cette justice aux aboies symbolisée par la corruption , comme dénoncée en ce temps par le président du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), Germain Nguema Ella, n’est pas imputable aux nouvelles autorités de la transition menée par le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui, il reste qu’en sa qualité de président du conseil supérieur de la magistrature, il jouit du pouvoir de rétablir la vérité. Pour ce faire, il suffit de diligenter une enquête contre les justiciers en charge du dossier.

L’ordre de mise en liberté (OML) porte assurément la signature de l’érudit(e) magistrat(e) qui a cru bon de relaxer un présumé duo de meurtriers. S’il est avéré que les motivations sont pécuniaires, que le conseil de discipline du CSM applique la rigueur annoncée par le Président de la transition lors de sa prestation de serment le 4 septembre 2023. Garantissant l’équité et la justice à tous, le Gén. Oligui Nguema déclarait que « quand le peuple est écrasé par ses dirigeants avec la complicité des juges, c’est l’armée qui lui rend sa liberté et sa dignité ». L’occasion est donnée chers militaires en fonction !

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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Un commentaire

  1. Il a fallut d’une vidéo qui s’est vue partagée sur la toile pour faire ce constat il faut le préciser.
    Pensez vous qu’après ça, ces mêmes autorités qui ont remis ces “delinquants” en liberté, vont à nouveau les arrêter parce qu’une vidéo a fait surface sur la toile ? Je ne pense pas !

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