Gabon: la DGI en croisade contre le secteur informel
Bien décidée à formaliser l’informel dans un pays qui reste fortement ancré dans cette pratique, la Direction générale des Impôts (DGI), sous la houlette de Gabin Otha-Ndoumba, s’est lancée dans une croisade contre les opérateurs de ce secteur. Objectif affiché, assurer l’extraction de l’impôt et sécuriser l’accroissement des recettes fiscales. Deux éléments qui devraient indéniablement favoriser l’élargissement de l’assiette fiscale.
« Améliorer la gouvernance et la transparence afin d’accroître les recettes intérieures ». Tels sont les principaux éléments mis en exergue par le Fonds monétaire international (FMI) lors de la conclusion de l’accord avec les autorités gabonaises. Suivant cette ligne directrice, ces derniers à travers la Direction générale des Impôts (DGI), se sont lancés dans une croisade contre l’ « économie informelle ». Un pan qui fait perdre des centaines de milliards de FCFA par an à l’Etat.
En effet, à travers une mission axée sur le recensement, l’immatriculation, la liquidation et le recouvrement auprès des contribuables du « Grand Libreville », la DGI entend donc s’assurer de l’extraction de l’impôt et de la sécurisation de l’accroissement des recettes fiscales. Deux aspects qui devraient logiquement concourir à l’élargissement de l’assiette fiscale, qui dans ce contexte de crise post-covid-19, reste l’une des priorités d’un gouvernement en quête de liquidités.
Mise en œuvre par la direction provinciale des impôts de l’Estuaire, cette opération qui reprend un certain nombre d’éléments des missions précédentes dont le dialogue avec les syndicats des commerçants et chefs de communauté des différents marchés de la capitale, devrait donc permettre de « rapprocher l’administration fiscale des contribuables ». Toute chose qui face à la prédominance de l’informel au sein du tissu économique, devrait rapprocher les différentes parties prenantes.
Suite logique du processus de formalisation de l’informel qui pourrait créer des opportunités d’accéder à des sources de revenus inexploitées tout en créant les conditions d’une croissance dynamique et inclusive, cette opération qui pour l’heure vise essentiellement les opérateurs économiques situés à Owendo, Libreville et Akanda, devrait également se poursuivre à l’intérieur du pays.