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Gabon: la dette publique culmine désormais à près de 6300 milliards de FCFA

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6 264,9 milliards de FCFA. C’est le montant cumulé de l’encours de la dette publique gabonaise à fin décembre 2020 comme le révèle la note de conjoncture sectorielle. Porté par une évolution substantielle de la dette intérieure qui s’établit notamment à  2212,5 milliards de FCFA soit 35,3% du volume total, le stock de la dette publique gabonaise a atteint au cours de l’exercice écoulé un niveau historique, et malheureusement pour des résultats toujours aussi mitigés.

Consécutivement aux décaissements de plus de 1307 milliards de FCFA enregistrés par l’Etat gabonais de janvier à décembre 2020, le stock de la dette publique a connu une trajectoire linéaire. Et pour cause, établi à 5346,5 milliards de FCFA à fin 2019, celui-ci caracole désormais à près de 6300 milliards de FCFA à fin 2020 comme le révèle la dernière note de conjoncture sectorielle élaborée par les services de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale.

En effet, en hausse de 17,2 % en glissement annuel, cet encours de la dette publique gabonaise porté principalement par les 4052,4 milliards de FCFA de dette extérieure (64,7% du volume total), a donc atteint au cours de l’exercice écoulé un niveau historique à l’image des 1627,9 milliards de FCFA de dette multilatérale enregistrée, qui accompagne les 1115 milliards de FCFA de dette bilatérale et commerciale à fin 2020.

Pas en reste, bien au contraire, la dette intérieure a véritablement crevé le plafond puisqu’elle a quasiment doublé, s’établissant à 2212,5 milliards de FCFA à fin décembre contre 1470,9 milliards de FCFA un an plus tôt. Une hausse de plus de 35% en glissement annuel qui tire sa source de 887 milliards de FCFA de dette bancaire, mais également des 780,8 milliards de FCFA d’emprunts sur les marchés régionaux. 

Si l’effort de règlement de la dette a quant à lui atteint 1178,7 milliards de FCFA en 2020 pour un accroissement de 48,6 % par rapport à 2019 comme le renseigne la note de conjoncture, celui-ci n’a pas permis d’amortir le choc consécutif à la crise économique liée à la pandémie de Covid-19. Or, au regard de la nécessité de soutenir les PME/PMI dans le contexte actuel, cet effort de règlement aurait pu s’orienter vers les entreprises capables de soutenir le tissu économique local.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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