Gabon: la CSTG appelle à l’augmentation des salaires pour faire face à la vie chère
La Confédération syndicale des travailleurs du Gabon (CSTG) a tenu à célébrer, le 7 octobre dernier, la Journée mondiale d’action pour le travail décent placée sous le thème « halte à la suppression des salaires, ou plutôt à quand l’augmentation générale de salaire ? ». Occasion pour son président Aymar Kissengori d’interpeller l’État sur la nécessité de développer des emplois de qualité ainsi que de salaires justes.
À l’instar de la communauté internationale, la Confédération syndicale des travailleurs du Gabon n’est pas restée en marge des activités inhérentes à la Journée mondiale d’action pour le travail décent née du respect de la dignité humaine. Occasion pour Aymar Kissengori de rappeler que « tout individu, partout dans le monde, devrait pouvoir exercer un métier qui lui permette de mener une vie digne et répondant à ses besoins essentiels ainsi qu’à ceux de sa famille ».
Or il est à noter que cet idéal sociétal se heurte à la dure réalité dans notre pays. Toute chose qui a conduit la Confédération syndicale des travailleurs du Gabon à suggérer à l’État de prioriser les actions qui permettront d’implémenter les recommandations de l’Organisation internationale du Travail (OIT). En effet, inscrit dans l’Agenda 2030 de l’ONU, le travail décent se veut source de dignité et le fondement de la paix, de la justice sociale.
Par ailleurs, Aymar Kissengori a souligné que si la crise Covid-19 a été un frein, il est plus que jamais temps « d’augmenter les salaires pour aider le Travailleur à faire face à l’inflation » due au conflit Russo-ukrainien. Au-delà de la mercuriale revisitée, l’heure est « à la justice salariale pour tous les travailleurs et travailleuses ». Cela implique la mise en œuvre d’un dialogue social via les consultations tripartites. Car « le travail décent pour tous réduit les inégalités et accroît la résistance ».
Rappelant la vision de l’agenda 2030 de l’ONU décliné par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, la CSTG indique que « nous pourrons concrétiser la vision de développement durable que véhicule le programme de transformation à l’horizon 2030 si nous nous rassemblons au sein d’un partenariat unissant le gouvernement, les entreprises et les syndicats, les organisations multilatérales, la société civile ».Un plaidoyer idoine pour contrer l’informel et la crise de l’emploi.