Gabon: la Cosyga demande l’abrogation de l’arrêté sur le chômage technique
C’est par l’entremise de son secrétaire général que la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga) a, au cours d’un séminaire organisé récemment à Port-Gentil dans la province de l’Ogooué Maritime, sollicité de la part du gouvernement, l’abrogation de l’arrêté n° 0052/MEFPT FPDS. En effet, la décision fixant les taux d’allocation de chômage technique prise en avril 2020 dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, doit être abrogée au vu de la tendance baissière des cas de covid-19 a indiqué Philippe Djoula.
La Cosyga, l’un des plus vieux syndicats du Gabon a, au cours d’une rencontre à Port-Gentil tenu à interpeller les autorités sur l’une des mesures mises en place dans le cadre de la lutte contre le covid-19. En effet, l’arrêté n° 0052/MEFPT FPDS du 10 avril 2020, portant fixation des taux d’allocation de chômage technique serait désormais caduc au vu de la tendance baissière des cas de covid-19 et devrait être abrogé.
Pour le syndicaliste, la pandémie étant maîtrisée au Gabon, il en appelle ainsi à la diligence des membres du gouvernement. « La Cosyga sollicite humblement du gouvernement et des plus hautes autorités du pays, l’abrogation pure et simple de l’arrêté 0052/2020 qui nous fait des misères » a déclaré Philippe Djoula au nom de son syndicat. « Il n’y a plus de raison valable justifiant le maintien de ce texte, en raison de la tendance baissière du covid-19 » a-t-il ajouté.
Pour rappel, c’est pour éviter les licenciements économiques dus à la baisse des activités en cette période de crise sanitaire, que le gouvernement, à travers le ministre du Travail, Madeleine Berre avait mis en place ce dispositif exceptionnel d’allocation de chômage technique versée par l’État. Encadrée et définie par l’arrêté n° 0052/MEFPT FPDS, sa régularité était limitée à la durée des décisions gouvernementales de lutte contre la propagation du Covid-19.
Notre pays ayant connu une baisse considérable de cas positifs et actifs depuis quelques semaines, le gouvernement gagnerait à abroger cet arrêté qui met à mal de nombreux opérateurs économiques. Les regards sont donc rivés vers les plus hautes autorités en tête desquelles le ministre du Travail, Madeleine Berre qui, on l’espère, ne restera pas insensible.