Gabon : la chefferie Orungu fustige la mise à l’écart des autorités traditionnelles par le CTRI
Si dès leur prise de pouvoir les autorités de transition ont réalisé de nombreuses consultations auprès des forces vives de la Nation, certaines composantes semblent être écartées de ce processus. C’est du moins ce qu’a laissé entendre la chefferie Orungu qui a fustigé récemment la mise à l’écart par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) des autorités traditionnelles du pays.
En effet, si depuis son accession au pouvoir, le président de transition, le Général de brigade Brice Oligui Nguema multiplie les rencontres avec la classe politique, les acteurs de la société civile et même les responsables des confessions religieuses, les Royautés et Chefferies traditionnelles semblent n’avoir pas encore fait l’objet d’une attention particulière. Une situation dénoncée récemment par le secrétaire exécutif de la chefferie, Orungu Ôkenja Mbongo Rafemo.
La chefferie Orungu monte au créneau face au manque d’égard du CTRI
S’ils se sont satisfaits de l’action menée par les Forces armées gabonaises (FAG) réuni au sein du CTRI les gardiens des pouvoirs ancestraux se sont montré critique vis-à-vis de la démarche du président de la transition. « Nous observons que les Royautés et Chefferies traditionnelles, légitimes dépositaires des valeurs sociales, profondes et traditionnelles, et du patrimoine culturel et spirituel du Gabon, ont été exclues de ces consultations, dans les formes qu’imposent les règles d’éthique en telle situation », a-t-il déclaré.
Ainsi, le Comité pour la transition et la restauration a été invité à revoir sa copie, car ont-ils souligné, il ne peut faire fie des valeurs et du pouvoir suprême traditionnel. C’est donc dans cette optique que la chefferie Orungu a annoncé l’organisation d’un congrès communautaire pour définir les relations entre la royauté traditionnelle Ôrungu et le CTRI, la valorisation des royautés et chefferies traditionnelles, comme dépositaires du patrimoine traditionnel, foncier, culturel et spirituel pour ne citer que ceux-là.