Gabon: la barre des 7000 milliards de dette franchie sur fond de covid et de pressions sur les liquidités
Établie à 6689,3 milliards de FCFA sur les neuf premiers mois de l’année 2021, en hausse de 14,6% en glissement annuel selon les données de la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (Dgepf), l’encours de la dette publique Gabonaise a depuis, connu une hausse considérable. Portée par une nouvelle émission d’emprunt obligataire qui a permis au gouvernement d’emprunter 800 millions de dollars US soit 458 milliards de FCFA à 7% de taux d’intérêt pour une maturité de 10 ans, la dette publique gabonaise a franchi la barre des 7000 milliards de FCFA. Un montant colossal eu égard aux difficultés structurelles actuelles.
C’est la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (Dgepf) qui le confirme. A fin septembre 2021, le stock de la dette publique gabonaise se situait à 6689,3 milliards de FCFA. Déjà en hausse de près de 15% en glissement annuel, porté notamment par une augmentation du stock de la dette intérieure (+52,0% à plus de 2572 milliards de FCFA), celui-ci s’est depuis, largement apprécié, franchissant la barre des 7000 milliards de FCFA.
En effet, soutenu par l’émission obligataire confirmée les 17 et 18 novembre 2021 par le gouvernement Ossouka et, qui lui a permis de mobiliser 800 millions de dollars US soit 458 milliards de FCFA à 7% de taux d’intérêt pour une maturité de 10 ans, le stock de la dette publique s’est donc un peu plus raffermi. Une situation inquiétante aussi bien au regard de la situation économique mondiale marquée par un ralentissement sous fond de covid, que par les difficultés structurelles nationales actuelles.
Loin de servir l’intérêt public. Loin de permettre ou d’avoir permis un développement des infrastructures qui permettrait d’accélérer la diversification de notre économie à l’heure où « l’accélération de la transformation » est récitée comme un refrain liturgique par chaque membre du gouvernement, ce niveau abyssal d’endettement inquiète au plus haut point les spécialistes qui se demandent notamment où cette stratégie (si c’en une) d’endettement, nous mènera.
Entre des dépenses de fonctionnement qui suivent une courbe croissante avec notamment 861,8 milliards de FCFA exécutés à fin septembre pour les salaires (528,8 milliards de FCFA), les biens (152,5 milliards de FCFA), les transferts et subventions (180,5 milliards de FCFA), et dépenses d’investissements qui elles, s’enlisent (seulement 113 milliards de FCFA, en baisse de 23%), difficile d’imaginer le pays s’en sortir sans y laisser des plumes d’or. Pis, cette situation devrait conduire le gouvernement à accentuer le racket des populations comme c’est le cas avec les tests PCR.