Gabon: Jean Ping demande la libération de Jean Rémy Yama
L’interpellation du président de Dynamique unitaire Jean Rémy Yama continue de susciter des réactions au sein de l’opinion nationale. La dernière en date est celle du président de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR), Jean Ping, qui tout en condamnant cette arrestation a appelé les autorités gabonaises à libérer le leader syndical.
En effet, cette sortie de l’opposant radical à Ali Bongo Ondimba, intervient 24 heures après l’arrestation du président du Syndicat national des enseignants-chercheurs (SNEC). Dans une publication sur sa page Facebook l’ancien candidat à l’élection s’est insurgé contre cette interpellation.
« 24 heures que M. Jean Rémy Yama, président de Dynamique Unitaire, est privé de liberté. N’importe quel motif sera trouvé pour faire tomber sur lui l’épée de Damoclès que le régime totalitaire fait planer sur la tête de chaque Gabonais. Le leader syndical doit retrouver sa liberté. », a déclaré Jean Ping.
Des sources judiciaires indiquent que Jean Rémy Yama a été interpellé pour des faits d’abus de confiance dans l’affaire SCI- Serpentin, suite à quatre plaintes de ses collègues contre lui. Rappelons qu’en l’an 2000, le projet d’accès d’aide à la propriété porté par les membres du syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec), au gouvernement de l’époque, avait abouti à l’attribution d’un site de 37 hectares dans la commune d’Akanda.L’Etat, en 2005, dans le cadre de la poursuite dudit projet, avait octroyé la somme de 4 milliards au Snec pour effectuer les travaux de viabilisation.
C’est alors que ces derniers mettent en place la SCI – Serpentin, dont le gérant à cette époque était Jean-Rémy Yama, à qui avait été confiée la gestion du projet. Mais malheureusement, les choses n’ayant pas évolué comme souhaité et beaucoup d’enseignants vont demander à être remboursés. Ceux-ci n’ayant pas obtenu gain de cause vont se tourner vers la justice afin de rentrer dans leurs droits. D’où cette interpellation du leader syndicaliste, pour être entendu sur cette affaire.