Gabon : Jean Ping claque la porte du PGP

Coup de tonnerre sur la scène politique gabonaise. Jean Ping, figure emblématique de l’opposition et ancien candidat unique face à Ali Bongo en 2016, a annoncé sa démission du Parti Gabonais du Progrès (PGP). La nouvelle a été officialisée ce lundi 3 mars 2025, par voie d’huissier, au président du PGP, Joseph Benoît Mouity Nzamba.

Un départ acté par voie légale. Dans une lettre brève et sans ambiguïté, Jean Ping invoque des raisons de convenance personnelle pour justifier son départ. « J’ai l’honneur de vous présenter ma démission du Parti Gabonais du Progrès (PGP) pour des raisons de convenance personnelle », a-t-il écrit dans un courrier transmis par Me Nicaise Edzo Obiang, huissier de justice près les juridictions de Libreville.

Cette rupture marque un tournant pour l’ex-président de la Commission de l’Union africaine (UA), qui, depuis la présidentielle contestée de 2016, n’a cessé de revendiquer sa victoire face à Ali Bongo Ondimba. Son engagement au sein de l’opposition gabonaise, notamment dans le cadre du PGP, semblait être une continuité de ce combat.

Quelles conséquences pour la recomposition politique ?

Si Jean Ping reste silencieux sur les motivations profondes de cette décision, plusieurs observateurs y voient un signe supplémentaire de la reconfiguration du paysage politique gabonais. La transition menée par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) a redistribué les cartes, obligeant les acteurs historiques de l’opposition à redéfinir leur positionnement.

Jean Ping qui a été l’émissaire du président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema dans la province de l’Ogooué Maritime, le samedi 22 février dernier, rejoindra semble-t-il ses soutiens une fois que sa candidature à l’élection présidentielle du 12 avril 2025 sera officiellement déclarée. 

Pour l’heure, le PGP n’a pas encore officiellement réagi à cette démission. Cependant, ce départ pourrait affaiblir une formation déjà affaiblie dans un contexte politique marqué par la prochaine échéance présidentielle.